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mardi, 13 mai 2014

Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

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Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

Auteur : Réseau International 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Depuis 3 ans, le Nigeria semble être la proie d’une insurrection croissante et ingérable qui se manifeste par des attentats dans les lieux publics et des attaques sporadiques sur les institutions publiques ainsi que des massacres de civils et enlèvements de masse.

On pouvait s’y attendre, il y a eu une panique et une tension croissante dans le pays et de plus en plus de personnes commencent à penser que le pays pourrait se diriger inévitablement vers une insurrection de longue haleine qui conduirait à une scission du pays. À l’exception du 1er attentat à la bombe en Octobre 2010 à Abuja, un groupe obscur qui porte le nom de Boko Haram a revendiqué la plupart des attentats ultérieurs qui ont eu lieu dans le pays.


Selon la Coalition GreenWhite, la campagne actuelle Boko Haram est une opération secrète organisée par la Central Intelligence Agency américaine, la CIA et coordonnée par l’ambassade étatsunienne au Nigeria.

Depuis quelque temps, la CIA a été en charge des camps d’entraînement et d’endoctrinement secrets le long des régions frontalières poreuses et vulnérables du Niger, du Tchad et du Cameroun. Lors des entraînements dans ces camps, des jeunes issus des milieux pauvres et démunis sont recrutés et formés pour servir les insurgés. Les agents qui instrumentalisent ces jeunes les attirent avec la promesse d’une meilleure vie et sont en outre endoctrinés pour leur faire croire qu’ils travaillent pour installer un ordre juste islamique contre l’ordre impie actuellement au pouvoir au Nigeria .

Les agents étatsuniens de ce projet de la CIA restent prudemment en arrière-plan, organisant les camps grâce à des superviseurs originaires du Moyen-Orient spécialement recrutés à cette fin. Après plusieurs mois d’endoctrinement et de formation sur le maniement des armes, les tactiques de survie, de surveillance et les techniques d’évasion, les insurgés sont maintenant mis en stand by pour la prochaine opération terroriste.

 

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mercredi, 23 avril 2014

Le passé colonial français : nouveau levier de déstabilisation des entreprises françaises?

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Le passé colonial français : nouveau levier de déstabilisation des entreprises françaises?

L’assignation en justice de deux entreprises françaises SPIE Batignolles et SPIE pour « crime contre l’humanité » par le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) fait émerger un nouvel angle d’attaque informationnelle contre les entreprises françaises.

Le 28 février, le CRAN a déposé plainte pour « crime contre l’humanité » auprès du TGI de Pontoise contre l’Etat, SPIE, SPIE-Batignolles et Clayax Acquisition Holding de SPIE pour leur rôle dans la construction de la ligne de chemin de fer Congo-Océan (CFCO).  Le chemin de fer Congo-Océan a été construit entre 1921 et 1934 par la Société des Batignolles, dont sont issues SPIE Batignolles et SPIE, afin de relier Brazzaville au port de Pointe-Noire. Le CRAN accuse ces sociétés d’avoir eu recours au travail forcé et causé la mort de plus de 17 000 indigènes. Cette plainte s’appuie sur la base de la loi Taubira de 2001 qui, en qualifiant l’esclavage de crime contre l’humanité, l’a rendu imprescriptible.

Cette assignation s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne  du CRAN pour obtenir réparations « des crimes d’esclavage ». Le 10 mai 2013, le CRAN a assigné la Caisse des Dépôts et Consignations pour « avoir profité de l’esclavage » et s’être enrichie grâce à la traite négrière en Haïti. Derrière les objectifs affichés d’obtention de réparations, il convient de s’attarder sur les réelles motivations et conséquences pour les entreprises françaises de cette campagne. En effet, le CRAN revendique ouvertement ses liens avec les Etats-Unis et l’influence américaine dans ses campagnes et revendications. L’assignation de SPIE et SPIE Batignolles s’inspire directement de la class action lancée au début des années 2000 aux Etats-Unis par un groupement de descendants d’esclaves contre la Banque JP Morgan accusée d’avoir utilisée des esclaves pour construire des lignes de chemin de fer.

Par ailleurs, le CRAN est majoritairement financé par des intérêts privés et américains, parmi eux la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) et la Fondation Ford. Cette dernière créée en 1936 s’est rapidement positionnée comme un instrument du soft power américain par le soutien financier à des projets de défense de la Démocratie ou promotion de la bonne entente entre les peuples. Sa stratégie principale, dite du «cadeau  empoisonné » consiste à intervenir dans les rapports de forces internes de leur opposants afin d’alimenter des conflits et des rivalités internes. Les divisions suscitées par ces conflits et rivalités constituent un facteur d’affaiblissement de cet opposant.

La campagne du CRAN apparaît de nature à déstabiliser les entreprises françaises visées dans leur développement à l’international et particulièrement en Afrique. Les accusations de « crime contre l’humanité » constituent une attaque directe à la réputation de l’entreprise et ce quel que soit le verdict en devenir. Cette accusation peut être un obstacle ou un motif d’exclusion dans le cadre d’appels d’offres internationaux. Des mouvements de boycotts et campagnes contre les entreprises accusées sont également à anticiper de la part de la société civile. En effet, le CRAN a récemment indiqué vouloir associer la société civile et les Etats des pays concernés à sa campagne de réparation des « crimes de l’esclavage ».

samedi, 12 avril 2014

Entretien avec Kemi Seba à Bruxelles

Le militant panafricain Kemi Seba était à Bruxelles le 28 février dernier pour une conférence sur l’apport de la diaspora au continent africain.

 

 

La conférence était initialement prévue à l’Université Libre (?) de Bruxelles, mais cette dernière a fini par annuler au dernier moment cet événement. La conférence a donc eu lieu à un autre endroit, une salle dans la commune d’Anderlecht où plus de 400 personnes se sont données rendez-vous.

Kemi Seba revient son parcours, ses idées et ses actions concrètes sur le terrain. Nous avons aussi discuté de la place des blancs d’Afrique Australe et d’Afrique du Nord dans cette construction panafricaine.

Kemi Seba a eu la gentillesse de nous consacrer un peu de son temps et de son hospitalité afin de réaliser cet entretien que nous partageons avec vous.

E.I.Anass & Romarin

vendredi, 04 avril 2014

Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

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Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

The sentencing of over 500 Muslim Brotherhood members to death in Cairo – many in absentia – for their role in the attack, torture, and murder of an Egyptian policeman is the culmination of an all encompassing security crackdown across Egypt. The move has created a chilling effect that has left the otherwise violent mobs of the Muslim Brotherhood silent and the streets they generally terrorize, peaceful and empty.

The move by the Egyptian courts has attracted the predictable condemnation of the US State Department. The Washington Post’s article, “Egyptian court sentences 529 people to death,” quoted US State Department spokeswoman Marie Harf as claiming the US was “deeply concerned,” and “shocked.” She also claimed that the move “defied logic.”

The move was, however, exceptionally logical.

While the US continues to feign support for the government in Cairo, it was fully behind the so-called “Arab Spring,” the Muslim Brotherhood-led regime of Mohamed Morsi that came to power in its wake, its mobs in the streets, and the networks of NGOs inside Egypt supporting and defending their activities.

How Egypt Got Here 

Egypt’s current turmoil is a direct result of the 2011 so-called “Arab Spring.” While nations like Libya lie in ruins with the “revolution” a “success” and the Libyan people now subjugated by pro-Western proxies, and Syria as it continues to fight on in a costly 3 year conflict that has cost tens of thousands of lives, Egypt has taken a different path.

When violent mobs began inching Egypt toward violence of Libyan and Syrian proportions, the Egyptian military, who has been the primary brokers of power in Egypt for decades, bent with the winds of change. Hosni Mubarak was ousted from power and the military tolerated the rise of the Muslim Brotherhood itself into power. However, before they did so, they laid the groundwork for its eventual undoing.

The military leadership bid its time patiently, waiting for the right moment to unseat the Brotherhood and swiftly shatter its networks politically and militarily. It was a masterstroke that has so far saved Egypt from the same fate suffered by other nations still burning in the chaos unleashed by the “Arab Spring.”

The Muslim Brotherhood’s Resurrection 

The Muslim Brotherhood is a faux-theocratic sectarian extremist movement – a regional movement that transcends national borders. It is guilty sowing decades of violent discord not only in Egypt, but across the Arab World and it has remained a serious threat to secular, nationalist states from Algeria to Syria and back again. It is the factor of chaos of choice by the West and its regional collaborators, who generously fund it, arm it, and provide it with a steady stream of political recognition.

Today, the Western press decries Egyptian and Syrian efforts to curb these sectarian extremists, particularly in Syria where the government was accused of having “massacred” armed Brotherhood militants in Hama in 1982. The constitutions of secular Arab nations across Northern Africa and the Middle East, including the rewritten Syrian Constitution, have attempted to exclude sectarian political parties, especially those with “regional” affiliations to prevent the Muslim Brotherhood and Al Qaeda affiliated political movements from ever coming into power.

And while specter of sectarian extremists taking power in Egypt or Syria may seem like an imminent threat to Western (including Israeli) interests – it in reality is a tremendous boon.

Despite a long campaign of feigned anti-American, anti-Israeli propaganda during the Egyptian presidential run-up, the Muslim Brotherhood had joined US, European, and Israeli calls for “international” intervention in Syria. Egypt had also broken off diplomatic relations with Syria in an attempt to further isolate the nation – however these ties wererestored almost immediately after Morsi was finally ousted from power.

The Syrian Connection 

To understand the Muslim Brotherhood’s designs in Egypt, one must first understand the Brotherhood’s role in the West’s proxy war against Syria. The Muslim Brotherhood’s Syrian affiliates have been funneling weapons, cash, and foreign fighters into Syria to fight Wall Street, London, Riyadh, Doha, and Tel Aviv’s proxy war since 2011. The Brotherhood had prepared for this role since at least as early as 2007.

In Reuters ‘May 6, 2012 article titled, “Syria’s Muslim Brotherhood rise from the ashes,” it stated:

“Working quietly, the Brotherhood has been financing Free Syrian Army defectors based in Turkey and channeling money and supplies to Syria, reviving their base among small Sunni farmers and middle class Syrians, opposition sources say.”

The Muslim Brotherhood was nearing extinction in Syria before the latest unrest, and while Reuters categorically fails in its report to explain the “how” behind the Brotherhood’s resurrection, it was revealed in a 2007 New Yorker article titled, “The Redirection” by Seymour Hersh.

The Brotherhood was being directly backed by the US and Israel who were funneling support through the Saudis so as to not compromise the “credibility” of the so-called “Islamic” movement. Hersh revealed that members of the Lebanese Saad Hariri clique, then led by Fouad Siniora, had been the go-between for US planners and the Syrian Muslim Brotherhood.

Hersh reports the Lebanese Hariri faction had met Dick Cheney in Washington and relayed personally the importance of using the Muslim Brotherhood in Syria in any move against the ruling government:

“[Walid] Jumblatt then told me that he had met with Vice-President Cheney in Washington last fall to discuss, among other issues, the possibility of undermining Assad. He and his colleagues advised Cheney that, if the United States does try to move against Syria, members of the Syrian Muslim Brotherhood would be “the ones to talk to,” Jumblatt said.”

The article would continue by explaining how already in 2007, US and Saudi backing had begun benefiting the Brotherhood:

“There is evidence that the Administration’s redirection strategy has already benefitted the Brotherhood. The Syrian National Salvation Front is a coalition of opposition groups whose principal members are a faction led by Abdul Halim Khaddam, a former Syrian Vice-President who defected in 2005, and the Brotherhood. A former high-ranking C.I.A. officer told me, “The Americans have provided both political and financial support. The Saudis are taking the lead with financial support, but there is American involvement.” He said that Khaddam, who now lives in Paris, was getting money from Saudi Arabia, with the knowledge of the White House. (In 2005, a delegation of the Front’s members met with officials from the National Security Council, according to press reports.) A former White House official told me that the Saudis had provided members of the Front with travel documents.
Jumblatt said he understood that the issue was a sensitive one for the White House. “I told Cheney that some people in the Arab world, mainly the Egyptians”—whose moderate Sunni leadership has been fighting the Egyptian Muslim Brotherhood for decades—“won’t like it if the United States helps the Brotherhood. But if you don’t take on Syria we will be face to face in Lebanon with Hezbollah in a long fight, and one we might not win.”

Syria’s Chaos is a Warning of Egypt’s Possible Future 

While the US decries the recent court decision in Cairo – sentencing over 500 members of the Muslim Brotherhood to death – claiming the move “defies logic,” considering what the Brotherhood laid the groundwork for in Syria, the Egyptian government has made a very logical move.  Appeasement, accommodation, and leniency were already tried both in Libya and Syria.

One must consider Libya’s Muammar Qaddafi and his release of prisoners hailing from Al Qaeda’s Libyan franchise, the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG) in 2008. Among them was Abdel-Hakim Belhaj who upon his release would simply return to the eastern Libyan city of Benghazi, raise an army of Western-armed terrorists, and go on to overthrow Qaddafi, decimate the nation, and plunge Libya into a sectarian bloodbath that is still raging to this day.

The same destabilization, step-by-step that was carried out in 2011 in Syria and Libya is now being carried out in Egypt and once again through sectarian extremist groups, including the Muslim Brotherhood. Legions of terrorists are waiting in Egypt’s Sinai region for the Brotherhood to lay the groundwork in Egypt’s population centers so that they can be infiltrated and destroyed, just as has been done in Syria and Libya.  And behind it all is the West, desperately trying to dislodge the Egyptian military from power with a combination of unpalatable carrots and broken sticks.

The West has often expressed its desire to see the Egyptian military cut down to size, and removed entirely as a political power broker, just as has been done in Turkey. This is best articulated by Saudi Arabia’s Al Monitor, a clearinghouse for Western political spin, in its article, “Egypt’s Second Revolution a Blow to Turkey,” which states (emphasis added):

The Egyptian army considers Turkey’s Justice and Development Party to be a political rival and an ally of the Muslim Brotherhood. Moreover, the Egyptian military establishment views the Turkish model of limiting the power of Turkey’s military establishment by means of an alliance with Washington as a model that threatens the presence and interests of the Egyptian army.

Other US foreign policy think tanks and editorial columns are awash with comparisons between Egypt and Turkey and how Egypt can be transformed through the elimination of its politically influential military into a proxy state more like Turkey – a NATO member permanently bent to the will of Wall Street, London, and the European Union.

While the West attempts to portray the Egyptian government as “brutal,” it is clear the West’s designs for Egypt are nothing short of absolute brutality – the same absolute brutality that has left Libya and Syria’s cities in ruins, tens of thousands dead, and millions more either maimed, displaced, or otherwise affected by strife that has now lasted over 3 years in both nations.

The Egyptian military’s lightning fast moves to shatter the Muslim Brotherhood’s networks has for now thwarted a foreign-driven, armed, and dangerous attempt to subvert Egypt’s stability. It is a model that had Syria or Libya followed, tens of thousands of lives could have been spared, and the lives of millions more left unscathed by years of bloodshed and war.

For those who understand geopolitical developments with little hindsight and absolutely no foresight, condemning Egypt’s moves are easy. For those that remember Libya, see Syria, and can foresee Egypt with its larger population joining them in protracted armed conflict – today’s seemingly “brutal” efforts to stem the Muslim Brotherhood and the conspiracy they are playing a willful role in, are reasonable steps to prevent a much more brutal and tragic future.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.

lundi, 24 mars 2014

Lavrov alerte les Algériens et met en garde les Tunisiens

Lavrov alerte les Algériens et met en garde les Tunisiens

Ex: http://www.tunisie-secret.com

La Russie hausse le ton. On ne touchera pas à l'Algérie, avertit Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, qui, soit-dit en passant, a été accueilli à Tunis avec le drapeau Serbe, une bourde de la diplomatie tunisienne qui ne sait plus faire la différence entre un drapeau russe et un drapeau serbe. La conspiration contre l’Algérie n’est plus un secret pour personne. Tout est prêt pour déstabiliser ce pays coincé entre une Tunisie sous mandat islamo-atlantiste, un Maroc sous influence israélienne, et une Libye en voie d’afghanisation. A Tunis, les cinq conditions sont réunies pour mener à bien ce plan anti-algérien : la base militaire américaine qui se trouve à un vol d’oiseau des frontières algériennes, le siège de Freedom House qui est la pépinière des cybers-collabos, les rats palestiniens du Hamas qui ont creusé des dizaines de tunnels aux frontières tuniso-algériennes, la mini armée de djihadistes tunisiens, algériens, libyens et tchétchènes disséminés en Tunisie, et les cellules dormantes d’Al-Qaïda. TS.


Lavrov alerte les Algériens et met en garde les Tunisiens
En visite éclair en Tunisie, il y a quelques jours, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a soutenu lors de sa visite, il y a quelques jours à Tunis, que des «parties étrangères» veulent mettre l'Algérie à feu et à sang à travers la commercialisation d'un printemps algérien. Sans les nommer, le diplomate russe a ajouté que ces mêmes parties «ont ouvert plusieurs fronts près des frontières algériennes depuis la Libye, la Tunisie et le Mali». Etant des alliés traditionnels, M.Lavrov a notamment réitéré le soutien de son pays à l'Algérie. Le chef de la diplomatie russe a dévoilé, lors de son passage en Tunisie, que l'Algérie est devenue la cible des instigateurs et autres fomenteurs qui insistent pour y écrire le dernier épisode d'un supposé printemps arabe. Aussi, a-t-il mis en garde les autorités algériennes contre les instigateurs de ce qu'on appelle «printemps arabe».

Le ministre russe des AE incrimine directement ceux qui ont été à l'origine des bouleversements provoqués délibérément en Tunisie, en Libye et au Mali, d'où parvient la plus grande menace contre l'Algérie. Il estime que les conspirateurs du nouvel ordre mondial établissent leurs plans à base d'une politique d'influence en misant sur les minorités populaires et les réseaux terroristes.

Cependant, cette menace soulignée par Moscou n'est pas nouvelle pour les services de renseignements algériens, pas une menace qu'ignorent les services de renseignements algériens. Soumis à une très forte pression depuis le début de la guerre civile en Libye, les forces de sécurité algériennes ont misé sur leur expérience acquise sur le terrain de la lutte antiterroriste. En un temps relativement court, des milliers d'informations et de témoignages de première main ont été analysés et recoupés par les services du DRS engagés dans une course contre la montre contre tous genres de menaces, notamment des groupuscules criminels nés à l'ombre d'une crise libyenne qui aura servi de catalyseur au mouvement jihadiste. Un mouvement relativisé et parfois banalisé par l'ensemble des parties entrées en guerre contre le régime d'El Gueddafi, dont la France, la Grande-Bretagne et les USA. Dans leur banque de renseignements les services de sécurité ont réussi à identifier des réseaux nouvellement constitués composés de Marocains et de Libyens.

L'arrestation de plusieurs agents du Mossad en Algérie en est la preuve tangible. Ne jugeant pas nécessaire de dévoiler le véritable scénario programmé contre l'Algérie, des sources très au fait du contexte confient que l'Algérie constitue «un terreau fertile» pour les grands appétits occidentaux. Le rapport du département d'Etat américain sur les droits de l'homme qui épingle paradoxalement l'Algérie et l'analyse du Combating Terrorism Center (CTC) de l'Académie militaire de West Point qui a mis sous la loupe tout ce qui se passe dans le sud de l'Algérie, prétextant que cette région névralgique de l'économie du pays, serait l'épicentre d'un éclatement populaire à cause de la marginalisation des minorités, ne peuvent être considérés que comme une introduction aux véritables visées des Occidentaux.

Une perception initiatrice de ce qui se prépare. «L'Algérie est-elle dans le collimateur des USA?» s'interrogeait L'Expression dans l'une de ses précédentes éditions! La réponse a été révélée dans les colonnes du Los Angeles Times. Le journal rapporte que «des troupes de forces spéciales américaines se sont installées en Tunisie». Cette présence dont nous avons fait foi, mais démentie par les autorités tunisiennes est justifiée, souligne le même organe de presse par le fait «d'entretenir les forces militaires tunisiennes en matière de lutte contre le terrorisme».

Les marines dont le nombre serait d'une cinquantaine ont pris position au sud de la Tunisie à un vol d'oiseau des frontières algériennes depuis le mois de janvier 2014. «Un avion de type hélicoptère s'y est installé aussi», précise encore le Los Angeles Times. Ce n'est que l'aspect visible de l'iceberg et de l'énorme stratégie de guerre annoncée contre l'Algérie.

En effet, depuis la fin de l'année précédente, des informations vérifiées font état d'une forte présence d'agents des services de renseignement américains et d'agents de l'Africom dans le Sud tunisien. Jalouse de sa souveraineté, l'Algérie avait agi en un temps record pour libérer plus de 600 otages tout en sécurisant le périmètre. L'Unité spéciale appelée à mener l'opération avait impressionné le monde entier par son professionnalisme! Même si les USA prétextent leur mobilisation en Afrique pour une coordination de lutte contre le terrorisme et pour préserver leurs intérêts, il est tout de même difficile de ne pas croire que les USA n'ont pas un intérêt pour une partie de l'Algérie dont les réserves de gaz de schiste, de gaz conventionnel et d'autres minéraux comme l'uranium. Des clans complaisants sont déjà sur le terrain pour la mise en marche de la locomotive de déstabilisation.

L’Expression algérien, du 12 mars 2014. 

dimanche, 23 mars 2014

« Printemps algérien » en vue, une catastrophe pour la France ?

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«Printemps algérien» en vue, une catastrophe pour la France?

par Gabriel Robin
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France.

Abdelaziz Bouteflika brigue un quatrième mandat consécutif de président algérien. Âgé de 77 ans, l’homme est usé, une véritable momie qui ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant suite à un accident vasculaire cérébral en 2013. Il bénéficie de l’appui des deux principaux partis politiques algériens, le FLN historique (Front de libération national) et le RND (Rassemblement national démocratique, représentant la majorité au Sénat). Cette oligarchie gérontocratique, dans laquelle les richesses et le pouvoir sont détenus par une caste dirigeante et consanguine, semble secouée à son tour par les convulsions qui ont agité son voisin tunisien et, bien sûr, l’Égypte. L’Algérie n’est pas une dictature au sens propre, la presse bénéficie d’une liberté relative, mais il s’agit bien d’un régime autoritaire.

L’Algérie a, pour l’instant, été « épargnée » par les mouvements des « printemps arabes ». Le directeur de la campagne d’Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre Abelmalek Sellal, déclarait même que « le printemps arabe est un moustique. Nous avons pu fermer la porte pour qu’il n’entre pas » ; alors que, dans le même temps, des affrontements communautaires opposaient ethnies berbères et arabes dans la ville de Ghardaïa, provoquant le décès de trois personnes. La situation est donc particulièrement tendue, et on peut avancer, sans trop se mouiller, que la configuration présente peut conduire à des troubles majeurs, voire à des conflits violents. Trois partis politiques ont d’ailleurs appelé à boycotter l’élection présidentielle et à manifester, estimant que celle-ci est une parodie d’élection libre.

Ces événements concernent au plus haut point la France : en effet, notre pays est historiquement lié à l’Algérie et nombre de personnes légalement françaises possèdent la double nationalité algérienne ou de la famille toujours « au pays ». Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France. Chaque année, des milliers de ressortissants algériens souhaitent entrer en France et obtenir des « papiers » français. Mais avec une déstabilisation politique, le phénomène n’irait qu’en s’intensifiant lourdement. Nous nous retrouverions alors confrontés à un véritable exode, avec une arrivée massive de réfugiés politiques et de clandestins opportunistes, ainsi qu’une multiplication des mariages gris ou blancs.

Disons le tout net, la France n’est pas en mesure d’accueillir un nouveau flux d’immigration maghrébine, quand nous ne parvenons déjà pas à correctement intégrer ou assimiler ceux qui se trouvent ici. Nous avons pourtant toutes les raisons de craindre que le gouvernement ne sera pas capable de l’empêcher. Tant pour des raisons idéologiques que pratiques.

Pour les Français, un « printemps algérien » serait catastrophique…

vendredi, 21 mars 2014

Algérie : ça va mal finir

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Algérie : ça va mal finir

Tout le monde ne parle que de la crise Ukraine-Russie, mais il faut se pencher sur ce qui se passe en Algérie. On critique beaucoup M. Poutine, figure emblématique du tyran pour un Occident auto satisfait, mais on semble négliger le régime algérien, ubuesque, incompétent, oligarchique. Avec lequel pourtant la France entretient les meilleures relations, à la limite de la servilité, n’osant pas émettre contre lui la moindre critique (1).

Le 17 avril, le président Bouteflika, 77 ans, rendu impotent par un AVC, se présente pour un 4e mandat, après 15 ans de pouvoir. Évidemment, il ne pourra pas gouverner, mais il est la marionnette d’un clan, ou plutôt de plusieurs. L’Algérie danse sur une poudrière. Le 15 avril, une manifestation a eu lieu à Alger, avec le mouvement ”Barakat” (”Ça suffit !”), dénonçant une mascarade électorale. Dans le même temps, éclataient à Ghardaïa, à 600 km au sud de la capitale, des affrontements interethniques très violents. Ils opposaient les Mozabites (Berbères) et les Châambas (Arabes). Il y eut plus de 100 blessés graves et des pillages ou incendies de commerces et de maisons berbères. Ce n’est qu’un début.  L’Algérie se dirige vers une très grave crise.

Une nouvelle guerre civile couve, avec trois types d’antagonisme : 1) Islamistes contre laïcs ; 2) Berbères contre Arabes ; 3) luttes de pouvoir au sein de l’appareil d’État, impliquant le FLN, le RND et l’Armée. Depuis son indépendance, l’Algérie, qui aurait pu être la Californie de l’Afrique du Nord, est un pays de malheur. En dépit de ses ressources primaires pétro-gazières qui sont techniquement gérées par des Occidentaux et qui amènent à l’Algérie la majorité de ses devises, ce pays n’a su développer aucun secteur économique national performant. Le chômage y est endémique, la pauvreté persistante, la bureaucratie pachydermique. À l’inverse des pays d’Asie. Il y a donc bien un problème intrinsèque à ces populations. 

 Tout le monde le sait et le murmure mais personne n’ose le dire : du temps de la présence française, les populations d’Algérie vivaient bien mieux qu’aujourd’hui. D’ailleurs, l’importance de l’immigration des Algériens en France témoigne de leur fuite hors de leur propre pays pour venir vivre chez l’ancienne puissance coloniale. C’est à la fois une schizophrénie (ils restent nationalistes algériens tout en détestant le régime de leur pays) et un terrible aveu d’impuissance.

En Algérie, ça va éclater. Une guerre civile, extrêmement compliquée (comme dans tous les pays arabo-musulmans et de l’arc proche-oriental), se prépare. La raison profonde en est une instabilité psycho-ethnique de ces populations, incapables de vivre dans l’harmonie. L’islam ne fait qu’aggraver les choses. La même chose se remarque en Amérique du Sud, zone d’intenses mélanges  ethniques : mais elle est géopolitiquement décentrée, donc  de bien moindre importance que le Maghreb et le Proche Orient.

Pour ne rien arranger, la Libye voisine sombre dans le chaos : effondrement de la production pétrolière, délitement de l’État, éclatement du pays en zones néo-tribales, montée des affrontements, installation de bases armées islamistes. Bravo à ceux qui ont aidé à renverser le régime de Kadhafi. Quant à la Tunisie, les suites du ”printemps arabe”, véritable duperie, s’annoncent sous de très mauvaises augures. (2)

La prédiction que l’on peut faire, c’est que l’Algérie présente de grands risques de s’embraser, encore plus violemment que dans les années 90. Avec, à ses portes la Tunisie et la Libye, elles aussi menacées d’incendie. Et, partout en embuscade, l’islamisme. Pour la France, qui comporte de très nombreuses communautés originaires de l’Algérie et du Maghreb, la nouvelle est inquiétante et les conséquences peuvent être gravissimes. 

Notes:

(1) Deux causes : la mauvaise conscience coloniale de la repentance, fabriquée par les idéologies de gauche, et la présence en France de populations d’origine algérienne qu’il faut ménager.

(2) Pour l’instant, à part le Maroc et les monarchies du Golfe (qui sont toutes des autocraties héréditaires), tous les pays arabo-musulmans, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Syrie, Liban, Irak sont dans une situation explosive. À l’échelle du monde, 80 % des pays où l’islam est majoritaire ou très présent connaissent un état endémique d’instabilité pouvant dégénérer à tout moment. 

lundi, 17 mars 2014

UN says Libya is Fueling Wars: Gulf and Western Powers Should be Held Accountable

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UN says Libya is Fueling Wars: Gulf and Western Powers Should be Held Accountable

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Modern Tokyo Times

European Union powers and America are currently lambasting the Russian Federation over actions taken in Crimea while people are dying daily in Afghanistan, Libya, Pakistan, Syria – and other nations – based on the destabilization policies of major Gulf and Western powers (Pakistan destabilized itself). Serbians and Africans of course are sent to criminal courts while the nations that have killed in the millions based on destabilization policies literally get away with murder. Even the United Nations can’t cover-up the mess of America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom. Therefore, Libya is free of Colonel Gaddafi but to hell with the collapse of the nation state just like in Afghanistan and Iraq.

Reuters reports: “U.N. experts say Libya has become a primary source of illicit weapons, including shoulder-fired missiles, which have been trafficked to at least 14 countries and are fueling conflicts on several continents, Rwanda’s U.N. envoy said on Monday.”

However, does the report go deep enough? After all, it is clear that Gulf and Western powers have utilized Libya in order to send military arms to various terrorist and sectarian forces against the government of Syria. Indeed, NATO Turkey along the border with Syria is a Takfiri and al-Qaeda paradise while weapons pour in via Libya and other sources. Of course, Gulf and Western covert operatives continue to play their part in helping various terrorist and sectarian forces in Syria. Therefore, while Libya may be at the centerpiece of the UN report it is clear that other sinister forces are also at play.

Eugene Gasana, chairperson of the findings by the United Nations Security Council’s Libya sanctions committee, says “The panel noted that the control of non-state armed actors over the majority of stockpiles in Libya as well as ineffective border control systems remained primary obstacles to countering proliferation and that Libya had become a primary source of illicit weapons, including MANPADs.”

“The panel furthermore noted that investigations relating to transfers to 14 countries reflected a highly diversified range of trafficking dynamics; and that trafficking from Libya was fueling conflict and insecurity – including terrorism – on several continents.”

In other words, powerful Gulf and Western powers have enabled various terrorist and anti-government forces to flourish in at least 14 nations based on their destabilization policies in Libya. Therefore, vast numbers of people have perished because of the policies of America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom. These nations not only helped to destroy Libya whereby various militias cleansed black Africans and slaughtered individuals deemed to be pro-Gaddafi; but the same nations also used ratlines in Croatia, Kosovo (Albanian led Kosovo) and in Libya (and other nations) in order to destabilize Syria.

If the Russian Federation is serious about standing up to nations that are meddling throughout the world; then why not use several UN findings to charge past and current leaders in major Gulf and Western nations? Of course, this may sound idealistic but until powerful nations are held accountable for the deaths of untold numbers then nothing will change. In other words, after Syria it will be another nation – and then after the next nation, it will be another nation.

The pattern is now abundantly clear and this applies to collective chaos; destabilization; the reduction in the rights of women; religious minorities fleeing; terrorism; and often sectarianism.  In modern day Kosovo it is clear that Orthodox Christians can’t travel freely without armed protection; in Iraq this nation is a failed state whereby sectarianism and terrorism is an ongoing nightmare; Afghanistan is in turmoil and women have been put into the shadows; Libya is now a land based on various militias and increasingly religious minorities are being attacked and alienated; while Syria is now a free area for Takfiri terrorists, al-Qaeda groups and barbaric sectarian forces.

All the above means that vast numbers of people have been killed because of Gulf and Western meddling – Turkey and Pakistan are also involved when it comes to Syria and Afghanistan respectively. Indeed, Turkey, Gulf and Western powers have now started the second destabilization of Iraq based on destabilizing Syria and Lebanon is now extremely fragile. However, where are the war crimes against the usual players that utilize the mass media, slick private propaganda marketing agencies, so-called humanitarian agencies, manipulating the United Nations – and other sinister means that are available.

Gaddafi was brutally killed and his death sums up the inhumanity of nations that will use any means available to them. It matters not if people agreed with Gaddafi or not. Yet his death said much about what would happen to Libya based on the brutality unleashed against him. In time, the same chaos  would ultimately be unleashed throughout Libya whereby law is rendered redundant. Many years later and not only is Libya a failed state but now according to the UN it is a nation that is being manipulated in order to fund international conflicts. This is a million miles away from the mantra of democracy after the demise of Gaddafi.

Business Insider reports: “The administration has said that the previously hidden CIA operation in Benghazi involved finding, repurchasing and destroying heavy weaponry looted from Libyan government arsenals, but in October we reported evidence indicating that U.S. agents — particularly murdered ambassador Chris Stevens — were at least aware of heavy weapons moving from Libya to jihadist Syrian rebels.” 

“There have been several possible SA-7 spottings in Syria dating as far back as early summer 2012, and there are indications that at least some of Gaddafi’s 20,000 portable heat-seeking missiles were shipped before now.”

On Sept. 6 a Libyan ship carrying 400 tons of weapons for Syrian rebels docked in southern Turkey. The ship’s captain was “a Libyan from Benghazi” who worked for the new Libyan government. The man who organized that shipment, Tripoli Military Council head Abdelhakim Belhadj, worked directly with Stevens during the Libyan revolution.”

The above applies to 2012 and clearly since this period many deals are being done in shadows. Of course, the UN is fully aware of this but nothing is being done to hold nations accountable for their destabilization policies. Similarly, international criminal courts are just a witch-hunt against nations outside of the loop and to be held against individuals fighting on the wrong side. Therefore, vast numbers of people are dying every day in countless conflicts because of the collective policies of powerful Gulf and Western powers – alongside the respective deeds of Pakistan and Turkey.

http://www.businessinsider.com/obama-admin-admits-to-covertly-sending-heavy-weapons-to-syrian-rebels-2012-12#ixzz2vg72D8Rl

http://www.reuters.com/article/2014/03/10/us-libya-crisis-un-idUSBREA291OV20140310

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

mercredi, 19 février 2014

L’Algérie dans le viseur des USA

 

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L’Algérie dans le viseur des USA

François Charles

Ex: http://www.lautreafrique.info

Il y a déjà plusieurs mois que les Etats-Unis, après avoir classé l’Algérie comme « pays à risque pour la sécurité des diplomates », ont implanté des installations militaires avec contingents de marines, à la pointe sud de l’Espagne, sans cacher le moins du monde leurs intentions interventionnistes vers le nord de l’Afrique.

Sachant par ailleurs, que les Etats-Unis visent désormais la région frontalière située entre le sud tunisien et l’Algérie: « Signe que les Etats-Unis sont décidés à agir, le Pentagone vient de récupérer, dans le sud de la Tunisie, une ancienne base désaffectée qui doit être rénovée pour intervenir sur le théâtre libyen, affirme une source diplomatique à Tunis.  (le Figaro, 1er février 2014), le moins qu’on puisse dire, même s’il n’est question pour l’instant que d’intervenir en Libye, est que l’ogre se rapproche…

Menaces de punition pour n’avoir pas suffisamment soutenu l’intervention militaire française au Mali ? Projet de déstabilisation d’un dernier bastion encore par trop indépendant de l’influence US ?

Toujours est-il que, après les maliens et au vu de l’état de tension régnant dans toute la sous-région, les algériens sont fondés à nourrir de grandes inquiétudes.

Une intervention militaire annoncée

500 marines, huit avions militaires de combat…Les Etats-Unis ont ainsi déployé, depuis l’été 2013, une force militaire d’intervention conséquente, dans la petite ville de  Moron en Espagne. Si le stationnement de militaires américains sur le sol espagnol n’est pas un scoop, ce qui est nouveau en revanche est la spécificité dédiée à cette nouvelle implantation. L’aveu du gouvernement espagnol à ce sujet est d’ailleurs de taille :  » permettre à l’armée américaine d’intervenir dans le nord de l’Afrique en cas de troubles majeurs ». On ne saurait, en effet,  être plus clair !

Aujourd’hui, alors que les USA viennent de faire une demande officielle au gouvernement Rajoy d’augmenter de moitié le contingent des marines déjà en place, appelé « Force de riposte pour la crise en Afrique », on apprend, par le quotidien espagnol El Pais, que sont prévus d’importants mouvements de la marine militaire US sur les côtes espagnoles :  » Le 11 février prochain le destroyer américain USS Donald Cook arrivera avec ses 338 membres d’équipage à la base navale de Cadix. Un second navire, USS Ross arrivera en juin et deux autres, USS Porter et USS Carney, en 2015. Au total, ce seront 1100 marines, avec leurs familles, qui s’installeront sur la base de Cadix ».

Interrogé à propos de toutes ces manoeuvres et implantations militaires, Gonzalo de Benito, secrétaire d’Etat espagnol aux affaires étrangères, se contentera de commenter :  » Quelles opérations réaliseront ces marines suréquipés ? Je ne peux pas le dire car ces forces sont pas venues pour des opérations précises mais pour des contingences qui peuvent se produire… »

Entre menaces et langue de bois, on mesure combien ces bruits de bottes sont à prendre au très sérieux.

Que ce soit en Italie ou en Espagne, au Nord Mali ou au Niger, qu’elles soient françaises ou US, force est de constater que les implantations militaires se multiplient dans la région proche Maghreb.

L’humanitaire d’abord et puis… la guerre

Toutes les interventions extérieures qui ont procédé, et y tendent encore, à ce processus de désintégration territoriale et politiques des nations, notamment africaines… ont toujours été précédées de campagnes ultra-médiatiques menées sur le terrain de « l’humanitaire ». On connaît parfaitement le déroulé des opérations : « humanitaires » et ONG signalent, généralement là où on le leur dit, une situation dramatique pour les civils, y dénoncent des famines en cours ou à venir, identifient des multitudes de génocides (ou risque de), abreuvent les opinions publiques d’images-choc et finalement… les grandes puissances se voient  »contraintes », à leur corps défendant s’entend… d’intervenir au nom du « droit à la vie des populations concernées ». CQFD en Libye, en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Mali…tous désintégrés, découpés et finalement partitionnés.

C’est ainsi que, après avoir rôdé il y a fort longtemps son procédé  au Biafra et en Somalie, tous deux désintégrés (1), le  »bon » docteur Kouchner, devenu ministre français de gauche et de droite, allait inventer en ex-Yougoslavie, elle aussi désintégrée,  la version définitive du « droit d’ingérence » ! Invention qui, après avoir montré toute son efficacité dans l’implosion des Balkans, allait faire florès aux quatre coins d’une planète soumise à la globalisation impériale.

De l’Irak des « armes de destruction massive » à la Libye du « sanguinaire » Kadhafi  » meilleur ami de la France, de la Syrie au Mali, de la Côte d’Ivoire à la Centrafrique… on s’aperçoit que c’est surtout au nombre de guerres menées, en son nom, sur le continent qu’on peut mesurer les résultats de cette politique « humanitaire ».

Afrique du Nord, Algérie et Tunisie clairement visées

Qu’on n’oublie pas que le département américain des affaires étrangères a récemment classé l’Algérie dans sa trop fameuse liste des pays « à risque sécuritaire pour les diplomates ». Par ailleurs, au même moment, sous forme d’amendements, était rediscutée au Congrès américain la loi anti-terroriste avec comme objectif affiché de permettre l’intervention des Forces Armées, sans consultation préalable en…Afrique du Nord ! Tiens donc…

Les ONG humanitaires dont on a déjà dit l’empressement à « appeler les grandes puissances » et leurs armées au secours, sont depuis longtemps à pied d’oeuvre en Algérie. Selon la centrale syndicale UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) ces ONG mènent campagne dans le but de diviser et opposer les populations entre elles : Nord contre Sud, Berbères contre Arabophones, salariés contre chômeurs… En tête de liste de ces « humanitaires » on trouve les ONG telles que Freedom House, Canvas, NED…dont les liens avec la CIA sont un secret de polichinelle. (2)

L’UGTT les accuse nommément d’infiltrer les mouvements sociaux aux fins de « les dévoyer et de les conduire vers des actions violentes, cherchant ainsi à créer une situation  de troubles pouvant justifier une intervention extérieure »  et encore  » Alors que les jeunes manifestent légitimement pour la création  d’emplois, contre la précarité et l’exploitation, les jeunes animateurs de Canvas leur proposent de régler la question de l’emploi dans un cadre séparatiste, du Sud de l’Algérie, c’est à dire là où se trouvent les grandes richesses minières, pétrolières et gazières. »  Comme par hasard, serait-on tenté d’ajouter ou plutôt…comme d’habitude. (3)

Insécurité et troubles sociaux provoqués en de ça des frontières, insécurité généralisée provoquée au delà. La méthode est connue. Les USA qui s’appuient déjà sur la déstabilisation régionale pour justifier le déploiement de leurs dispositifs militaires en Méditerranée ne manqueront pas de prendre demain le prétexte des troubles sociaux ou « du danger pour les diplomates » pour intervenir directement.

Ne serait-il pas légitime, pourtant, de poser la question de la responsabilité des grandes puissances, et très précisément de celle des USA, dans la prolifération des activités terroristes armées dans toute cette région d’Afrique ? N’est-ce pas, et ce n’est pas là le moindre des paradoxes, au nom de cette insécurité que les USA, par OTAN et France interposées, ont décidé de faire exploser la Libye en 2011 ? N’est-ce pas pour les mêmes raison que l’armée française est entrée en guerre au Mali en 2012. Deux interventions qui, rappelons le, loin de ramener la paix, ajoutant la déstabilisation à la déstabilisation, ont fait du Sahel, et de toute la sous-région, une véritable poudrière.

Ces nouvelles menaces US inscrites dans le cadre de la stratégie dite des « dominos », si chère à l’ancienne administration Bush, doivent être prises très au sérieux. On le voit, les prétextes même les plus fallacieux, ne manquent pas et ne manqueront pas, dans un avenir proche, pour une intervention militaire extérieure. Les grandes puissances ne s’arrêteront pas, bien au contraire, devant les risques de désintégration régionale et leurs conséquences meurtrières pour les peuples.

Déjà, c’est toute la région qui subit l’incroyable prolifération des armes due à l’explosion de l’état Libyen et au flux continu d’armements en tout genre, totalement irresponsable, à destination d’islamistes extrêmes en Syrie. Les ondes de choc de cette situation on les connait au Mali où une France militairement dépassée se montre très (trop) bienveillante à l’égard de séparatistes très bien équipés, en Algérie où ressurgit une certaine forme de terrorisme islamiste qu’on pensait éradiquée et jusqu’en Tunisie où sévissent désormais des groupes paramilitaires se réclamant de l’Islam et où, dans le même temps, le pouvoir laisse impunis les assassinats d’opposants politiques.

Il apparaît de plus en plus clairement aux populations concernées que ces menées dislocatrices dirigées contre des états souverains n’ont pour objectif que de laisser des nations affaiblies aux mains de supplétifs, divisées et impuissantées, incapables de résister aux appétits des multinationales.

C’est bien pourquoi les états d’où sont originaires ces multinationales s’entendent si bien, au gré de leurs intérêts et quoi qu’ils en disent, avec les islamistes les plus furieux, qu’il s’agisse aujourd’hui du Sahel et de la Syrie ou de la Libye hier. Autrement dit, à chacun son pré-carré, à chacun ses profits et ses caisses bien remplies.

Décidément, jamais les « vieilles chimères », portées par les pères fondateurs des Indépendances, comme  le « panafricanisme » ou « l’Afrique aux africains »… jetées depuis aux oubliettes de l’histoire, ne semblent pourtant avoir été autant d’actualité.

De toutes les manières et quoi qu’il en soit des débats urgents qu’impose la situation dramatique infligée au continent, l’actualité dicte que l’Algérie ne se voit pas dicter sa conduite sous intervention militaire.

Notes:

1/ Après le Biafra, Bernard Kouchner expliquera qu’il convient de « convaincre » d’abord les opinions publiques. S’en suivirent alors les opérations à grand spectacles comme « un sac de riz pour la Somalie », « un bateau pour le Vietnam »…les dissensions avec MSF, son départ et la fondation de Médecins du monde.

2/  UGTA Alger le 28 juin 2013 in Fraternité journal du PT algérien

3/ Sur le rôle néfaste des « humanitaires », des ONG et la dislocation des nations, voir www.lautreafrique.info (« Banque Mondiale et ONG déstabilisent les états »)

samedi, 08 février 2014

Land Grabbing – eine neue Form des Imperialismus

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Land Grabbing – eine neue Form des Imperialismus

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com

Rund eine Milliarde Menschen, vor allem in den so genannten „Entwicklungsländern“, leiden an Hunger oder Unterernährung; immer wieder fordern Hungerkatastrophen Zehn- und Hunderttausende von Toten und lösen wahre Völkerwanderungen aus. Das massenhafte Elend lässt die Regierungen der regionalen wie globalen Großmächte jedoch kalt, von den in der Agrarbranche aktiven Großunternehmen und Großinvestoren einmal ganz zu schweigen. Das schlägt sich nicht nur in der Kürzung oder Nichteinhaltung von Entwicklungshilfeverpflichtungen (die ohnehin meistens in die Kassen der im zahlenden Land ansässigen Konzerne wandern) nieder, sondern auch im Phänomen des „Land Grabbing“.

Unter „Land Grabbing“ ist der Kauf von teilweise riesigen Flächen durch transnational agierende Agrarkonzerne zu verstehen. In diesen Gebieten werden dann für den Weltmarkt geeignete „cash crops“ angebaut, also sowohl pflanzliche Rohstoffe (Biosprit!) als auch ernährungspolitisch wichtige Pflanzen. Zu sehen ist das Phänomen vor dem Hintergrund von Überbevölkerung, Ernährungskrise und Verknappung von Agrarflächen. Seit 2006 sind nach Angaben der Vereinten Nationen bis zu 20 Millionen Hektar Anbaufläche von ausländischen Investoren aufgekauft oder langfristig gepachtet worden. Das entspricht einem Drittel der landwirtschaftlich genutzten Fläche in der EU.

Die ohnehin schon auf knappe Anbauflächen angewiesene einheimische Bevölkerung sieht von den Profiten wenig, und die erzeugten Nahrungsmittel werden exportiert. Während die Gewinne in den Taschen der Agrarmultis und Handelskonzerne sowie korrupter Drittweltregierungen verschwinden, kann sie sich (wenn überhaupt) als Tagelöhner mit Hungerlöhnen durchschlagen. Im ungünstigeren Fall wird sie wie in Kenia von Polizei, Militär und gekauften Milizen kurzerhand von ihrem angestammten Land vertrieben und vegetiert fortan in den stetig wachsenden Slums dahin. Gleichzeitig verschärft sich binnen kurzer Zeit die wirtschaftliche und damit politische Situation gerade in vielen afrikanischen Staaten, die schon vor derartigen Geschäften ihre Bevölkerung nicht ernähren konnten. Zu den Akteuren des „Land Grabbing“ gehören dabei nicht nur Unternehmen aus dem Westen, sondern ebenso Investoren aus Saudi-Arabien, Südkorea und nicht zuletzt auch die Volksrepublik China. Die betreffenden Regierungen wirken dabei unterstützend, kann doch durch „Land Grabbing“ auch die eigene Ernährungssicherheit gefördert werden. Die deutsche Bundesregierung steigt wohl auch bald ein, denn ihre Entwicklungspolitik soll künftig der offenen Förderung wirtschaftlicher Interessen dienen. Ziel sind zunächst die Energieressourcen Westafrikas, also beispielsweise Nigeria, Äquatorial-Guinea und Ghana. Gerade letzteres Land ist stark im „Land Grabbing“ engagiert, und so lassen sich gleich zwei Fliegen mit einer Klappe schlagen.

Welches Ausmaß derartige Projekte annehmen können, zeigt beispielsweise Äthiopien. Obwohl hier 31 Prozent der Bevölkerung akut von einer Hungerkatastrophe bedroht sind, verpachtete oder verkaufte die Regierung mit 500.000 Quadratkilometern rund 44 Prozent des gesamten Staatsgebietes an Investoren aus Saudi-Arabien. Auch im Sudan, dessen Staatschef Bashir 900.000 Hektar bestes Farmland auf 99 Jahre verpachten will, sind die Saudis vorne dabei. (Die Separatisten im Süden sind allerdings auch nicht viel besser: Sie haben 400.000 Hektar an US-Investoren verkauft.) Hintergrund ist die Verknappung von Agrarflächen und Wasserreserven in Saudi-Arabien, für die nun die Bevölkerung Äthiopiens einen hohen Preis zu zahlen hat. In Madagaskar kam es Anfang 2009 nach dem Verkauf eines Gebietes von der Größe Belgiens (50 Prozent der gesamten landwirtschaftlichen Nutfläche) an den koreanischen Daewoo-Konzern zu schweren Unruhen und zum Sturz des Präsidenten Ravalomanana. Die Intensivierung des Bürgerkrieges zwischen den maoistischen Naxaliten und der indischen Zentralregierung ist ebenfalls auf „Land Grabbing“ zurückzuführen, da die indische Regierung riesige Landstriche, Wasservorkommen und Wälder an internationale Investoren verkauft und der Landbevölkerung schlichtweg die Existenzgrundlage nimmt.

Nicht nur in den hiesigen Medien hält sich die Kritik in Grenzen, auch von der UNO ist wieder einmal nicht viel zu erwarten. Die Welternährungsorganisation FAO beispielsweise veröffentlichte Mitte 2009 eine Studie, in der auf die angeblichen segensreichen Folgen des „Land Grabbing“ hingewiesen wurde. Die Großprojekte brächten ja die Erschließung von Agrarflächen, Infrastrukturinvestitionen und Bauaufträge mit sich. Nicht berücksichtigt wurde, dass die meisten dieser Verträge unter strikter Geheimhaltung ausgehandelt werden, teilweise auch mit keiner politischen Kontrolle unterliegenden Regierungen. Gerade in Afrika sind Grundbucheinträge weitgehend unbekannt, und das Land gehört letztendlich dem Staat. Da wundert es nicht, dass „Land Grabbing“ auf dem FAO-Gipfel im Februar 2010 nicht einmal erwähnt wurde. Immerhin bequemte sich FAO-Chef Jacques Diouf, derartige Wirtschaftsbeziehungen als „neokoloniales System“ zu bezeichnen.

Brechen die ohnehin angeschlagenen Staaten dann zusammen, droht ihnen die Abhängigkeit von IWF und Weltbank, die zu teilweise brutalen „Strukturanpassungsprogrammen“ greifen und dabei die postkolonialen Ökonomien doch nur weiterhin zu deklassierten Zulieferern des Weltmarktes machen. Noch schlimmer kann es kommen, wenn Großmächte wie die USA oder die EU ihre geostrategischen und wirtschaftspolitischen Interessen gefährdet sehen: Dann droht eine wie auch immer verbrämte militärische Intervention, die das Land zu einem Protektorat herabdrückt. Diese Neukolonisierung der durch die koloniale und postkoloniale Politik des Westens ruinierten Staaten findet seit einiger Zeit auch in Deutschland ihre Fürsprecher, so beispielsweise in der „Frankfurter Allgemeinen Zeitung“ oder in der „Welt“, aber auch in akademischen Kreisen und in Positionspapieren von EU und CDU, die eine auch militärische Sicherung wirtschaftlicher Interessen vorsehen. In den USA fordern Ökonomen wie Paul Romer bereits die Einrichtung von „Charter Cities“ in der „Dritten Welt“. Hierbei handelt es sich um privat finanzierte Industrie- und Handelsniederlassungen, die quasi unter internationaler Kontrolle und auch internationalem Schutz stehen. Hierfür verkauft ein Entwicklungsland eine unbesiedelte Fläche und verzichtet für eine vertraglich festgelegte Zeit auf seine Souveränitätsrechte, um in den Charter Cities die Keimzelle einer ökonomistisch-autoritären Entwicklungsdiktatur zu legen und – vor allem – um die Taschen der investierenden Konzerne zu füllen.

Der Fond für landwirtschaftliche Entwicklung (IFAD) geht davon aus, dass die Preise für Lebensmittel bis 2020 um bis zu 27% steigen werden. Auch weiterhin werden Investoren Land in Afrika aufkaufen, um es zugunsten der „entwickelten Länder“ wie auch der Schwellenländer zu bewirtschaften.

Hier kann von einem Neokolonialismus gesprochen werden, der die finanzielle Notlage gerade der afrikanischen Staaten ausnutzt und letztlich Bestandteil eines Teufelskreises ist: Abhängigkeit vom Weltmarkt – wirtschaftliche und finanzielle Probleme – ungünstige Geschäfte wie „Land Grabbing“ oder wirtschaftliche Liberalisierung – Destabilisierung bis hin zum staatlichen Kollaps. Bereits jetzt werden vom US-Think Tank „Fund for Peace“ rund zwanzig afrikanische Länder als „Failed States“ gehandelt; damit ist „Land Grabbing“ ein Aspekt der einen gesamten Kontinent ruinierenden Strukturen des kapitalistischen Weltsystems.

Dr. Bakterius

Folgender Artikel erschien im Jahr 2010 im nationalrevolutionären “Fahnenträger”

mardi, 04 février 2014

EGYPTE : QUAND LA DICTATURE N'EST PAS LA DICTATURE

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EGYPTE : QUAND LA DICTATURE N'EST PAS LA DICTATURE

L'Occident perd son argumentaire

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Le commandement de l'armée égyptienne a donné lundi 27 janvier mandat à son chef, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, pour se présenter à l'élection présidentielle en Egypte. Le vice-premier ministre, homme fort du pays depuis qu'il a destitué en juillet, par la force, le président islamiste Mohamed Morsi, avait peu auparavant été élevé au rang de maréchal, le plus haut grade de l'armée égyptienne, par le président Adly Mansour.
 
Ce dernier a confirmé que le scrutin présidentiel serait organisé avant les législatives. Pour tous les observateurs, cette inversion judicieuse du calendrier électoral devrait servir les intérêts du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi qui sera donc probablement élu. 

Mohamed Morsi, déposé le 3 juillet 2013, était le seul président élu démocratiquement en Egypte, et le premier non issu des rangs de l'armée, à diriger le plus peuplé des pays arabes. Tout le week-end, des manifestations et des heurts ont agité le Caire laissant à l'anniversaire des trois ans de la révolution un goût plutôt amer. Le général Mohamed Saïd, chef du bureau technique du ministère de l'intérieur égyptien, a été tué mardi 28 janvier dans la capitale égyptienne par des inconnus qui ont ouvert le feu sur lui, selon les services de sécurité du pays. Cet assassinat survient en pleine vague de répression sanglante de toute manifestation des partisans des frères musulmans et de toute une série d'attentats djihadistes visant les forces de l'ordre.

Un pays gênant pour les Occidentaux

Pourtant, dans les médias, l'Egypte est oublié. On tait, on camoufle l'Egypte. En somme, nous avons eu début juillet un coup de force, un coup d'état militaire en bonne et due forme mais pour les Occidentaux, ce n'était pas un coup d'Etat ! C'est ainsi que depuis quelques mois, on sent dans les relations internationales une sorte de distanciation polie sur tout ce qui se passe que ce soit à Gaza, au Liban, en Syrie ou en Afrique noire. On ne croit plus en rien et surtout plus au modèle démocratique et aux bons sentiments humanitaires tant vantés dans les années 90.
 
L'incapacité d'Obama à utiliser en juillet 2013 le terme de ''coup d'Etat'' pour désigner la situation égyptienne fut rédhibitoire et augure d'une certaine incapacité de l'Amérique à se repositionner idéologiquement, à posséder et maîtriser un argumentaire crédible. Barak Obama ne pouvait en effet utiliser officiellement le terme de ''coup d'état militaire'' car il aurait alors été mis dans l'obligation légale de couper l'aide financière si vitale à l’Egypte. Les Etats-Unis étaient ainsi la victime collatérale de leurs propres textes. Mais si un coup d'Etat n'est plus un coup d'état, qu'est-ce alors que la démocratie et qu'est-ce qui justifiera demain l'interventionnisme américain ?

Avec la destitution violente de Morsi, l'Occident est entré dans une nouvelle confusion politique car les Occidentaux aiment les concepts clivants, aiment négocier à l'intérieur de paramètres clairs et surtout veulent en permanence moraliser le politique pour ne pas culpabiliser leurs turpitudes. 

C'était donc des insurgés contre des dictateurs, des fanatiques contre des démocrates, des bons contre des méchants, des laïcs contre des religieux. C'est pour eux une manière de mieux comprendre et d'appréhender la politique extérieure et de l'expliquer à leurs électeurs. On s'était habitué, avant l'Egypte, qu'un coup d'état militaire était nécessairement ''mauvais'' et qu'un président élu serait forcément le ''bon'', le seul légitime. Mais il y eut Morsi après, mais qui s'en souvient, l'Algérie des années 91-92. Et si l'éviction de Morsi justifiait demain, même dans un pays comme la France, le refus de certains résultats électoraux. Quel que soit ce que l'on pense des Frères Musulmans, ce sont eux qui remportèrent les élections présidentielles. Leur formation était alors le parti le plus important du Parlement égyptien et le second parti de ce Parlement n'était pas celui des libéraux mais celui des salafistes, encore plus fondamentalistes et radicaux que les Frères Musulmans.

Une démocratie à géométrie variable

Cette confusion de l'attitude occidentale à l'égard des élections égyptiennes s'est multipliée dans tout le Proche-Orient et en particulier en Syrie où la France comme les Etats-Unis ont soutenu les rebelles les plus fanatiques au nom de la ''démocratie''. S’agissant de l'Egypte, certains commentateurs ont prétendu que l'Egypte, après tout, n'était pas mûre pour la démocratie ou pire que finalement, la démocratie n'était pas une bonne solution pour l'Egypte, qu'elle n'y était pas préparée ! Mais quel pays est-il donc prêt pour la démocratie ? En somme, le discours de la paix démocratique, le discours de l'idéologue Christopher Layne n'était que du vent. Pourtant tout le conflit afghan fut justifié par le discours démocratique. Toutes les interventions africaines ont été, jusqu'à aujourd'hui, des interventions pro-démocratiques. C'est donc le coup d'état militaire de Sissi qui a stoppé ce grand élan de générosité démocratique car pour une fois, un coup d'état n'était pas un coup d'état mais une affaire démocratique!

L'écho des évènements égyptiens qui nous parvient est comme brouillé par la sensation incommode d'une belle duperie. Avec l'Egypte, avec la Syrie, avec les pressions sur Gaza, l'Occident se dirige petit à petit vers le chaos moral de l'intervention sans une once de justification. On se retrouve exactement comme au temps de la Guerre froide lorsque les Etats-Unis et ses alliés justifiaient les coups de force d'Asie ou les dictatures d'Amérique latine, les préférant à toute autre alternative sociale sauf qu'à cette époque, les progressistes chantaient la révolution sur des vers de Neruda et dénonçaient les dictateurs et les tyrans dans les films de Godard ? Or qui, aujourd'hui, lève le petit doigt contre Sissi, le dictateur-maréchal égyptien ? En tout cas, les événements égyptiens nous enseignent ce sur quoi nous insistons toujours ici : on ne peut en politique internationale éviter la complexité, le confus et les compromissions de toutes sortes. La politique internationale n'est pas morale et ne le sera jamais.

lundi, 03 février 2014

Syrie, CentrAfrique, Ukraine : la stratégie des bons sentiments

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Halte à l’impérialisme démocratique!

Syrie, CentrAfrique, Ukraine : la stratégie des bons sentiments

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Il n’y a pas de révolution spontanée. La conférence de Genève prouve que la guerre civile syrienne est bien une guerre internationale. La reprise des émeutes en Ukraine montre l’extrémisme des manifestants sans nier la répression du régime. L’élection d’une femme à la présidence à Bangui ne gomme pas les  racines religieuses et ethniques d’un bourbier africain.

Dans chacun  de ces conflits, l’occident atlantique a décrété le bien et le mal par rapport au dogme démocratique. Il se condamne à être partial et à n’avoir qu’une compréhension partielle des problèmes. Partout on reproduit les erreurs inexpiables du Rwanda ou de l’Irak et on ne tire leçon de rien. Il aura fallu des mois à la communauté internationale pour convaincre la Coalition nationale syrienne (CNS), principal conglomérat de l'opposition syrienne à l'étranger, de se retrouver dans la même pièce que le régime syrien.

Genève 2 est avant tout une tentative pour l'ONU et les grandes puissances de masquer leur incapacité à enrayer la descente aux enfers de la Syrie depuis près de trois ans. L’opposition très divisée au régime d'Assad veut obtenir un départ du pouvoir qu’il refuse et l'un des participants régional majeur du conflit, l’Iran, est exclu, ce qui est objectivement une erreur.

Si les débats entre le régime syrien et l'opposition se dérouleront à huis clos à partir de vendredi, la séance d'ouverture de la conférence de paix sur la Syrie, baptisée Genève II, a permis de donner une idée plus précise de l'empoignade à venir. Et ceux qui spéculaient sur la bonne volonté de Damas pour négocier un transfert du pouvoir à une autorité de transition sont désormais fixés.

En position de force sur le terrain face à une rébellion en proie à de graves querelles intestines, 1400 morts dans une guerre interne en un mois, le chef de la diplomatie syrienne a rejeté tout départ de Bachar el-Assad. En réponse au secrétaire d'État américain John Kerry, qui venait de rappeler que le président syrien ne ferait pas partie d'un gouvernement de transition, Walid Mouallem a répondu vertement : «Monsieur Kerry, personne au monde n'a le droit de conférer ou de retirer la légitimité à un président [...], sauf les Syriens eux-mêmes». Qui peut dire le contraire.

En Ukraine, le gouvernement qui pensait avoir repris la main a commis une erreur. En promulguant la loi contre les rassemblements, il n'a fait que provoquer une radicalisation. Aujourd'hui, il est beaucoup plus difficile de maîtriser cette contestation du régime.
 
De son côté, l'opposition est dépassée par la radicalisation du mouvement. Ils pensaient passer par la voie légale pour trouver une issue à la crise, mais ils se demandent s'ils ne vont pas être obligés de suivre les manifestants dans leur mouvement. C'est la légitimité du pouvoir qui est mise en cause, alors que Viktor Ianoukovitch vise clairement la réélection, notamment avec la signature des accords avec la Russie. La Russie est en fait l'objectif des occidentaux avec une volonté de diaboliser Poutine avant les Jeux Olympiques de Sotchi.

Quand au Centrafrique, une femme est élue à la présidence pour la joie des journalistes femmes et féministes, dont acte, mais cela ne résoudra pas le fond du problème. Il est ailleurs. Dans ce pays, où la France est intervenue le 5 décembre, «nous avons sous-estimé l'état de haine et l'esprit revanchard, l'esprit de représailles», a admis le ministre français Le Drian. «Il y a un mandat des Nations unies qui prévoit en particulier que les forces africaines de la Misca se renforcent pour arriver à 6.000 militaires», a rappelé M. Le Drian. «Elles sont en train de se constituer, même si ça a pris un peu de temps, et je pense qu'avec l'arrivée des soldats rwandais et des soldats du Burundi, on aura là une force significative», a dit le ministre.

Dans chaque cas les forces auto-proclamées du bien sous-estiment la haine des autres et font donc des analyses fausses aux conséquences terrifiantes pour les populations concernées. L'impérialisme démocratique est peut-être démocratique, mais c’est avant tout un impérialisme et le pire qui soit, celui de l idéologie au mépris des réalités.
 

mardi, 21 janvier 2014

Hacia el panarabismo nasserista en Egipto

por Germán Gorraiz López

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La inesperada victoria de Mursi en las elecciones egipcias del 2012 trastocó la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, consistente en la pervivencia endémica en Egipto de gobiernos militares autocráticos pro-occidentales para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso la Marina de EEUU al Canal de Suez, un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.

La ingenuidad política de Morsi quedó plasmada en el nombramiento del general Al-Sisi comandante general de las Fuerzas Armadas y ministro de Defensa (CSFA) con la esperanza de poder desinfectar el establishment militar egipcio de los virus patógenos inoculados durante la autocracia de Mubarak , ya que en su etapa anterior Al Sisi era el jefe de la temida inteligencia militar y era considerado como el miembro más “reformista” de la Junta Militar.

Sin embargo, el Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas (CSFA), antes de transferir el poder, aprobó una declaración constitucional complementaria en la que se preservaban las principales prerrogativas del Ejército, como detentar el poder legislativo durante la Transición, una amplia autonomía para gestionar su presupuesto y la capacidad de decidir sobre la declaración de guerra, por lo que su anulación por el Presidente Morsi encendió la luz verde para la asonada militar contra el Gobierno de los Hermanos Musulmanes.

Morsi nunca controló las palancas del poder en el país y sólo tenía un control nominal sobre el ejército, las fuerzas de seguridad o los servicios de inteligencia del estado, por lo que negoció con Al Sisi la lealtad del Ejército a su persona enrocado en la defensa de su legitimidad presidencial, pero el CSFA ejecutó un golpe de mano virtual contra Morsi al no encajar su proyecto islamista en la estrategia de EEUU en Oriente Próximo, golpe que contaba con el visto bueno de EEUU al haber dejado Mursi de ser un peón útil para la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, formando parte de la nueva estrategia de EEUU para la zona tras el evidente fracaso del experimento de exportación del otrora régimen islamista moderado y pro-occidental de Erdogan a todos los países que componen el tablero gigante del mundo árabe-mediterráneo.

Recordar que según el periódico Al Tharir, el general Sisi tendría “fuertes lazos con funcionarios de Estados Unidos tanto a nivel diplomático como militar, pues estudió en Washington, asistió a varias conferencias militares en la ciudad y participó en ejercicios conjuntos de guerra y operaciones de inteligencia en años recientes”, pero las medidas de presión de la Administración Obama provocaron el desapego afectivo de al-Sisi tras reprochar a Obama que “Ud. abandonó a los egipcios, Ud. le dio la espalda a los egipcios y ellos no lo olvidarán”.

Recordar que el apoyo de la Junta Militar egipcia sería crucial para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso al Canal de Suez , pues Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suez para la docena de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal. Así, Israel, Arabia Saudí, Qatar y demás aliados árabes de EEUU en el Próximo Oriente (con la excepción de Erdogan), habrían presionado a Obama y a la UE a no condenar el golpe de mano contra Morsi, optando por un nuevo Mubarak como mal menor ante la amenaza del islamismo surgido de las urnas.

Sin embargo, tras la cruenta represión del ejército egipcio contra los Hermanos Musulmanes, la Administración Obama anunció la cancelación del ejercicio bienal militar conjunto con Egipto como medida de presión al gobierno interino militar para ceñirse al acuerdo del plan de transición democrático así como la posible revisión de la ayuda militar que concede a Egipto, estimada en 1.500 millones de doláres anuales, provocando un vacío occidental que fue aprovechado por Arabia Saudí y Putin para recuperar la influencia perdida en Egipto.

Así, tras el golpe de mano contra Morsi, Egipto podría recibir una inyección económica de Arabia Saudita, Kuwait y los Emiratos Árabes Unidos por un monto total de 15.000 millones de doláres como parte de la estrategia de las monarquías árabes del Golfo para anular la creciente influencia de Qatar como principal benefactor de Egipto tras la donación de 5.000 millones de doláres al régimen de Morsi.

Por otra parte, la retirada por EEUU del portaaviones USS Nimitz y el destructor USS Graveley del Mediterráneo tras cancelar “in extemis” Obama el ataque contra Siria (Operación Free Syria) fue aprovechado por Putin para reforzar su flota en el Mediterráneo con 18 buques de guerra. Así,según la agencia Itar Tass, Rusia reforzará su base naval en el puerto sirio de Tartus con el objetivo de resucitar la extinta Flota del Mediterráneo, (disuelta en 1992 tras la extinción de la URSS), cuya columna vertebral estará formada por la Flota del Mar Negro , la del Norte y la del Báltico (con el Varyag como buque insignia) y podría estar operativa en el 2.015, pero la inestabilidad del conflicto sirio, obligaría a Rusia a buscar una nueva alternativa para su base naval en suelo egipcio, (Damietta o Port Said).

Egipto sería un país lastrado por su excesivo déficit energético y por las elevadas tasas de importación de cereales en una sociedad inmersa en la cultura del subsidio (alrededor del 30 % del presupuesto del país está destinado a subvenciones), por lo que en el nuevo escenario que se dibuja, las necesidades de grano y de tecnología de Egipto podrían ser satisfechas en exclusividad por Rusia. Durante el mandato de Mursi, Egipto solicitó la ayuda técnica de Rusia para construir la central nuclear de Dabaa cerca de la costa mediterránea y desarrollar el reactor nuclear experimental de Inshas, a las afueras de El Cairo, así como la tecnología necesaria para explotar las minas de uranio del país, situadas entre el Nilo y la costa del Mar Rojo, puesto que Rusia a través de las empresas Lukoil y Avatec ya tendría una importante presencia en los campos de petróleo y gas egipcio.

Por otra parte, según la agencia Cairo Press Review, los ministros de Exteriores y de Defensa de Rusia viajarán a El Cairo la próxima semana para conversaciones con sus homólogos egipcios sobre la venta de armas y las relaciones entre ambas naciones, preludio de la posible visita del presidente ruso Vladimir Putin a Egipto para logar de al-Sisi la concesión para instalar una base naval permanente en Damietta o en Port Said, base militar que otorgaría a Rusia el papel de gendarme del Canal de Suez y que siempre le fue negada a EEUU.

Recordar que el paso del Canal de Suéz está considerado como uno de los puntos más importantes para el comercio mundial ya que transporta 2,6 millones de barriles de crudo al día (lo que representa casi 3% de la demanda mundial diaria de petróleo) y asimismo es una ruta imprescindible para la Marina de EEUU, pues hasta ahora Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suéz para los cerca de 40 de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal y que les aseguraba un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.

En el supuesto de que su control pase a manos rusas, la geopolítica de EEUU en Oriente Próximo y Medio (Oriente PROME) quedaría totalmente hipotecada y supondría un cambio geopolítico total en el complicado puzzle de Oriente Próximo, pasando Rusia a ser elemento referente y socio estratégico de Egipto y convirtiendo a Egipto en el portaaviones continental de Rusia, rememorando la política de Jruschov cuando Egipto era el principal socio de la URSS en la región y su Presidente Nasser fue condecorado con la Estrella de Héroe de la Unión Soviética.

Por su parte, al-Sisi sería partidario de restablecer el tradicional status del ejército en la vida socio-política de Egipto pero necesita implementar cambios democráticos que le otorguen un poder presidencialista con claros tintes autocráticos, siempre bajo el lema de defender “los intereses de todos los egipcios y no solo de un grupo social o religioso” por lo que según DEBKAfile, “se espera que al-Sisi se postule como candidato a la Presidencia para las próximas elecciones Presidenciales del 2014”.

Caso de ser elegido nuevo Presidente de Egipto, el mencionado desapego de Sisi respecto a los países occidentales aunado con el previsible fracaso de la enésima ronda de conversaciones de paz palestino-israelíes y la delicada situación económica en que se encuentra Egipto ( país empobrecido de iure y subsidiado de facto), podría hacer que Sisi enarbolara la bandera de un nuevo movimiento panarabista de filiación nasserista que tras extender su efecto mimético al resto de países árabes del arco mediterráneo (Túnez, Libia, Siria, Líbano) además de Jordania e Irak, podría terminar por reeditar la Guerra de los Seis Días en el horizonte del próximo quinquenio.

Dicho enfrentamiento será aprovechada por Estados Unidos, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales (Gran Israel). Hay que recordar que el Proyecto del Gran Israel (Eretz Israel), sería hijo del atavismo bíblico y bebería de las fuentes de Génesis 15:18, que señala que “hace 4.000 años, el título de propiedad de toda la tierra existente entre el Río Nilo de Egipto y el Río Eúfrates fue legado al patriarca hebreo Abraham y trasferida posteriormente a sus descendientes”, lo que supondría la restauración de la Declaración Balfour (1917), que dibujaba un Estado de Israel dotado de una vasta extensión cercana a las 46.000 millas cuadradas y que se extendía desde el Mediteráneo al este del Éufrates abarcando Siria, Líbano, parte noriental de Irak, parte norte de Arabia Saudí , la franja costera del Mar Rojo y la Península del Sinaí en Egipto así como Jordania, que pasaría a denominarse Palesjordán tras ser obligado a acoger a toda la población palestina de las actuales Cisjordania y Gaza tras ser obligados a una diáspora masiva (nueva nakba).

Fuente: Los restos del naufragio

mardi, 31 décembre 2013

République centre-africaine: l’enjeu, ce sont les matières premières!

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Bernhard TOMASCHITZ:

République centre-africaine: l’enjeu, ce sont les matières premières!

 

L’intervention française en République Centre-Africaine vise à s’assurer les réserves d’uranium et à contrer les manoeuvres américaines

 

Le Président français François Hollande vient de s’engager une nouvelle fois dans une aventure militaire pour distraire l’opinion publique hexagonale, insatisfaite de sa politique intérieure. Après l’engagement français au Mali, au début de 2013, le président socialiste envoie cette fois ses troupes en RCA. Il y avait déjà 400 soldats français déployés dans ce pays en crise. 1600 autres viendront les rejoindre pour éviter que la RCA ne sombre dans la guerre civile. Hollande agit ainsi suite à un mandat du Conseil de Sécurité de l’ONU. En effet, depuis mars, l’alliance rebelle “Seleka” (= “Alliance”) est au pouvoir après avoir renversé le chef d’Etat François Bozizé. Depuis lors, les volences se sont multipliées dans le pays.

 

L’intervention française n’est pas seulement humanitaire. La RCA, ancienne colonie française d’une superficie de 620.000 km2, ne compte qu’à peine cinq millions d’habitants et sa densité est très faible. Elle recèle toutefois de grandes quantités de matières premières: de l’or, des diamants, du cuivre et de l’uranium. C’est évidemment cet uranium qui attise les convoitises de Paris. Finian Cunningham, qui travaille pour le “think tank” russe “Strategic Culture Foundation”, écrit à ce propos: “Les réserves (d’uranium) en RCA sont largement inexploitées. La France, qui dépend fortement du nucléaire pour la production de son électricité, avait commencé à construire des infrastructures minières pour transformer le minerais d’uranium, selon certaines sources”.

 

Les réserves connues d’uranium en RCA s’élèveraient à quelque 15.000 tonnes de minerais. En se basant sur ces chiffres, Cunningham écrit que la valeur stratégique de cet uranium ne saurait être surestimée pour les intérêts fondamentaux de la France. De fait, on trouve de l’uranium dans d’autres anciennes colonies françaises d’Afrique, dont le Mali et le Niger, “où la France, ces derniers temps, a déployé une politique interventionniste de plus vaste ampleur encore”.

 

Malgré ses énormes réserves de matières premières, la RCA est l’un des pays les plus pauvres du monde. C’est la politique de “Françafrique” qui serait la responsable de cette misère d’après Cunningham car elle n’a visé que les seuls intérêts de l’ancienne métropole. Cunningham: “La RCA est considérée comme un Etat failli plongée dans une crise permanente”. Le pays n’a jamais connu de gouvernement stable, suite à la succession ininterrompue de putsches et de contre-putsches qu’il a connue. Des éléments français ont orchestré quelques-uns de ces coups d’Etat, comme d’ailleurs dans d’autres anciennes colonies françaises.

 

Le dernier putsch perpétré dans la capitale Bangui en mars 2013 aurait, selon certains bruits, été possible seulement avec le soutien ou la tolérance de l’Occident. Pourtant, la réticence et la sobriété des médias occidentaux était frappante, alors que l’on prétend par ailleurs que les rebelles du mouvement “Seleka” ont des liens avec les islamistes. Le journaliste américain Patrick O’Connor donne une explication plausible: “Comparativement, la présence américaine en RCA est minime, ce qui pourrait rapidement conduire à une intervention de plus vaste ampleur. Les prétextes ne manquent pas: la crise humanitaire empire dans le pays; les éléments islamo-fondamentalistes prêtés au mouvement “Seleka” par certaines sources, etc.”.

 

Washington renforce son engagement militaire en Afrique centrale. Le 10 décembre 2013, l’agence de presse “Associated Press” annonce que le gouvernement d’Obama a demandé au ministère des affaires étrangères de dégager une somme de 60 millions de dollars pour fournir des armes et des équipements à la mission internationale patronnée par l’Union Africaine en RCA. Ensuite, le ministre de la défense Chuck Hagel a donné l’ordre à l’armée américaine d’aider le Burundi à transporter des troupes.

 

Le Président renversé Bozizé était considéré comme un allié important de la France. Mais il s’est peut-être lourdement trompé sur la fiabilité de Paris et de Washington. Après sa chute, Bozizé a accusé des “étrangers” (sans précision!) d’avoir soutenu les rebelles et pense que les troubles se sont déclenchés suite à l’octroi de contrats d’exploitation pétrolière à des sociétés chinoises et sud-africaines. Bozizé précise sa pensée: “Avant que je n’ait donné le pétrole aux Chinois, j’avais rencontré les gens de Total à Paris. Rien ne s’est passé. J’ai alors donné le pétrole aux Chinois et j’ai eu des problèmes”.

 

Conclusion: pour un Etat ou un pouvoir personnel africain, coopérer étroitement avec l’Empire du Milieu peut avoir de lourdes conséquences. En effet, depuis une bonne année, Washington et Pékin sont entrés dans une phase d’âpre concurrence pour s’emparer des énormes richesses minières de l’Afrique et Paris aussi cherche à s’octroyer une part de ce pactole. Abayomi Azikiwe, éditeur du “Pan-African News Wire”, estime que la France est désormais, elle aussi et au nom de son passé de puissance colonisatrice, une concurrente des Etats-Unis sur le continent africain. Les Etats-Unis sont effectivement intervenus de manière lourde dans les affaires de plusieurs pays africains au cours de ces dernières années. Azikiwe donne l’exemple patent de la constitution de l’Africom, “qui engage désormais des milliers de soldats dans des opérations sur l’ensemble du continent africain et face à ses côtes, tant à l’Ouest qu’à l’Est”.

 

La politique africaine de Washington consiste surtout à former et à équiper les forces armées de leurs “partenaires”, que ce soit au nom de la guerre planétaire contre le terrorisme ou au nom de la lutte contre le trafic international de drogues. L’Ouganda, dans ce jeu, est le principal allié des Américains en Afrique orientale. Un rapport de l’USAID, l’instance officielle qui chapeaute l’aide au développement, a été récemment adressé au Sénat des Etats-Unis; on peut y lire ces lignes: “Les UPDF (les forces de défense populaires ougandaises) sont les meilleures partenaires des Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme en Afrique orientale. Les UPDF déploient en ce moment 5000 soldats appartenant à des unités de combat en Somalie (...). Il faut aussi ajouter que les UPDF prévoient de mettre à disposition 2000 soldats supplémentaires pour les théâtres d’opération sud-soudanais et centre-africain, où, de concert avec leurs conseillers militaires américains, ils combatteront les forces de la LRA”. La LRA ou “Lord Resistance Army” (“L’Armée de Résistance du Seigneur”) est un groupe armé de fondamentalistes chrétiens, pourtant affaibli depuis quelques mois.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, http://www.zurzeit.at, n°51-52/2013).

vendredi, 27 décembre 2013

RCA: la France est bien responsable...

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RCA, LA FRANCE EST BIEN RESPONSABLE

Reste à savoir de quoi ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

L'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power a effectué une visite surprise en République Centrafricaine. Samantha Power est une diplomate américaine, spécialiste de la question du génocide dans les conflits du 20ème siècle, notamment en ex-Yougoslavie et au Rwanda. C'est un signal fort et même très fort des Etats-Unis, de plus en plus scandalisés par les violences interreligieuses qui ont déjà fait près d'un millier de morts dans un territoire normalement pré-carré de la France. Samantha Power est la plus importante responsable américaine à se rendre en République centrafricaine, où l'administration US a qualifié la situation de «pré-génocidaire». Elle a rencontré le président centrafricain de transition et ex-chef rebelle de la Séléka, Michel Djotodia et s'est entretenu avec les hauts dignitaires musulmans et chrétiens tous impliqués à titre divers dans les massacres.
 
« Les populations (centrafricaines) sont en très grand danger et nous avons tous la responsabilité de les éloigner de l'abîme», a-t-elle déclaré en préambule à son déplacement.  Sa visite intervient alors que Bangui, patrouillée par les militaires français et la force africaine, connait une relative normalisation même si de l'avis de tous, la situation reste fragile. "De graves violations des droits humains continuent d'être commises dans le nord du pays ainsi qu'à Bangui", s'est alarmée une organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW),pour qui « le risque de nouvelles violences généralisées est extrêmement élevé ».

La République Centrafricaine est plongée dans l'anarchie et le chaos depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, coalition hétéroclite de groupes armés musulmans venus du nord du pays. Or, cette coalition, la France ne l'a-t-elle pas souhaitée puisqu'elle a lâché l'ancien président chrétien qui avait eu le malheur de se tourner vers la Chine ? Certes, la France fait le sale boulot comme elle le fait aussi au Mali, comme elle l'a fait en partie en Libye. Pourtant, pour Samantha Power, les Etats-Unis sont «reconnaissants envers les Français et les courageux soldats africains qui risquent leurs vies pour aider à protéger des civils» tout en ajoutant aussitôt que Washington fournit un soutien logistique à la Mission de maintien de la paix en Centrafrique (Misca) avec le transport aérien en cours de 850 soldats burundais vers la Centrafrique.
 
De la Fomac à la Misca ou comment cacher les paras...

Forte de 3.700 hommes, cette Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), mandatée par l'ONU, a pris officiellement le relais de la Fomac déployée depuis 2008. Le drapeau de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a été baissé et remplacé par celui de l'Union Africaine (UA). Ce transfert d'autorité marque l'élargissement de la force africaine, jusqu'à présent composée de contingents des pays voisins (Cameroun, Congo, RDC, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale) à d'autres pays du continent, tel que le Burundi. A terme, la Misca devrait compter environ 6.000 hommes pour mener à bien, au côté de l'armée française, sa difficile mission de rétablir la sécurité dans le pays.
 
De son côté, l'armée française a lancé le désarmement forcé des milices et groupes armés à Bangui. A ce jour, ce sont environ 7.000 combattants de l'ex-Séléka qui ont été désarmés et sont cantonnés dans leurs casernes à Bangui.. Après avoir désarmé en priorité les ex-Séléka, les soldats français visent maintenant les milices "anti-balaka", très présentes dans certains quartiers chrétiens. La France ne cesse de réaffirmer son "impartialité" sur le plan militaire. Or, la France avait bien en RCA choisi son camp par le lâchage prémédité de l'ancien président François Bozizé qu'elle n'a jamais volontairement aidé à prendre le contrôle du Nord du pays. En participant plus qu'activement au dynamitage de la Libye, la France n'a-t-elle pas par ailleurs rendue l'Afrique noire incontrôlable ? 

Tout l'été, les organisations non gouvernementales ont dénoncé les pillages et les atteintes aux droits de l'homme en RCA. Il était bien clair qu'un conflit à teneur confessionnelle se profilait en RCA. Les membres de la Séléka sont essentiellement de confession musulmane alors que la population centrafricaine est composée à 80 % de chrétiens. Le conflit devait cristalliser les sentiments d'appartenance religieux. A quoi a pu servir toute l’aide à l'éducation fournie par la France depuis des années à la RCA ? Quid des journées des droits de l'Homme à l'Alliance française ou des programmes humanistes du lycée français de Bangui ? Certes il existe en République centrafricaine, depuis de longue date, des conflits traditionnels, tant économiques que religieux, entre éleveurs nomades musulmans et paysans sédentaires chrétiens, pourtant, ce qui arrive reste inédit dans un pays où les populations jusqu'alors vivaient dans les mêmes quartiers et les mêmes villages. Ce sont  bien des religieux sunnites qui ont déferlé à leur façon, en 4X4, par petits groupes, armés et financés par le Qatar et l'Arabie Saoudite sur la RCA comme sur toute l'Afrique noire. 

Le problème de la RCA n'est pas un problème néocolonial comme les esprits chagrins voudraient nous le faire croire en raisonnant sur de vieux schémas dépassés, ceux de la Françafrique. Il pose la question des effacistes et des remplacistes français qu'ils soient solfériniens ou sarkozistes. Il pose la question de la dépendance politico-financière de la France à l'égard de Ryad et des monarchies du Golfe comme de la faiblesse de notre budget de défense et de nos finances tout court.

Mali : un an après l’opération Serval

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Mali : un an après l’opération Serval

La France entre l’enclume sudiste et le marteau nordiste
Bernard Lugan*
Ex: http://metamag.fr

Le 27 novembre, et pour la première fois depuis le début de l’opération Serval, une manifestation anti-française s’est déroulée au Mali, à Bamako, aux cris de « A bas la France ». Ces Maliens bien peu « reconnaissants » de ce qui a été fait pour eux font à la France un reproche de fond : interdire à leur armée de se repositionner à Kidal, au cœur du pays touareg. Or, durant la campagne de l’Azawad, notamment lors des combats dans les Iforas, les forces françaises furent renseignées par les Touareg du MNLA contre la promesse de ne pas laisser l’armée malienne se repositionner à Kidal…

Culbutés par les Touareg, les militaires maliens qui se sont enfuis vers Bamako fin 2011-début 2012, veulent aujourd’hui profiter du bouclier français pour prendre leur revanche et réoccuper la totalité du territoire national, ce que les Touareg refusent. Le 30 novembre dernier, le MNLA, rejoint par le MAA ( Mouvement arabe de l’Azawad) et par le HCUA ( Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) a d’ailleurs déclaré qu’il reprenait la guerre contre l’armée malienne. 

Nos forces vont donc se trouver prises entre deux feux. Comme en Côte d’Ivoire avec Laurent Gbagbo, ceux que nos éléments sauvèrent dans un premier temps, risquent donc de devenir des ennemis qui nous reprocheront de ne pas les laisser rétablir la souveraineté nationale sur l’ensemble du pays. Une aide salvatrice se transformera donc en entreprise néo-coloniale… et la France devra une fois de plus payer l’incohérence de sa politique ! 

Comme il fallait s’y attendre, et comme je n’ai cessé de le dire , le problème de fond n’a pas été réglé par l’Opération Serval car il n’est pas militaire. Il n’est pas davantage islamiste, le jihadisme n’étant que la surinfection d’une plaie ethnique millénaire. La question est ethno-politique car le sahel, monde contact entre les civilisations sédentaires des greniers au Sud, et l’univers du nomadisme au Nord, est un Rift racial le long duquel, et depuis la nuit des temps, sudistes et nordistes sont en rivalité pour le contrôle des zones intermédiaires situées entre le désert et les savanes.
 
Les élections ne résoudront donc évidemment pas cette réalité géo-ethnographique. Elles ne feront que confirmer la mathématique ethnique locale, l’ethno-mathématique selon ma formule qui me fut tellement reprochée par les butors de la bien-pensance universaliste, mais qui est désormais reprise par les plagiaires qui « pompent » littéralement mes analyses sans jamais me citer. 

Dans un communiqué en date du 14 novembre 2012, j’écrivais ainsi que l’intervention au Mali ne devait pas être construite comme une synthèse entre divers courants, à l’image de ce qui se fait lors des congrès du parti socialiste. Il fallait certes des objectifs militaires clairs -et l’armée française a parfaitement rempli sa mission à cet égard-, mais avant tout une vision politique cohérente et réaliste, à savoir la définition d’un nouvel équilibre entre le nord et le sud du pays. 
Après avoir bloqué les colonnes d’Ansar Eddine qui fonçaient sur Bamako, il fallait donc conditionner nos opérations de reconquête de Gao et de Tombouctou à l’acceptation par les autorités maliennes de l’impératif d’un changement constitutionnel qui aurait une fois pour toutes réglé le problème nord-sud.
 
Au lieu de cela, les cerveaux à nœud qui inspirent la politique africaine de la France sont restés englués dans leurs dogmes universalo-démocratiques, refusant de voir que les nordistes ne sont pas les sudistes, que les élections n’ont jamais réglé en profondeur les problèmes ethniques africains et qu’en définitive, nous n’avons fait que repousser le problème.
 
Mais qu’importe, puisque les militaires français sont sur place pour solder leurs continuelles erreurs…

*Bernard Lugan dirige et rédige L'Afrique réelle, revue internet.

Made in Saudi Arabia: Salafist Radicalism in Africa

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Made in Saudi Arabia: Salafist Radicalism in Africa

Wayne MADSEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

Hardline Islamist radicalism, nurtured by Saudi Arabia’s vast oil wealth, is spreading through Africa at a rapid pace. Radical Salafist and Wahhabist groups with names like Boko Haram, Seleka, and Uamsho, unheard of a decade ago, are massacring Christians during church assemblies, razing Christian villages, and assassinating moderate Islamic clerics. Of course, this Saudi-made mayhem is a godsend for the U.S. Africa Command (AFRICOM), which can point to the spread of «Al Qaeda»-linked terrorism to Africa as a reason to increase America’s military presence on the continent and add armed muscle behind Uncle Sam’s quest for Africa’s oil, natural gas, and mineral resources…

While U.S. leaders like President Barack Obama, Secretary of State John Kerry, Secretary of Defense Chuck Hagel and others continue to kowtow to Saudi Arabia’s misogynist princelings, including the head of Saudi intelligence, Prince Bandar bin Sultan, the Second U.S. Circuit Court of Appeals in New York has ruled that families of the victims of the 9/11 attack can sue the government of Saudi Arabia for providing material support to the hijackers. In 2005, a federal judge dismissed plaintiff claims against Saudi Arabia ruling that Saudi Arabia enjoyed immunity from such claims pursuant to the Foreign Sovereign Immunities Act. That decision has not been overturned by the federal appellate court.

The court ruling came shortly after former Florida Senator Bob Graham, the chairman of the U.S. Senate Select Committee on Intelligence at the time of the 9/11 attack, once again called for the declassification of 28 pages of the 800-page «Joint Inquiry Into Intelligence Community Activities Before and After the Terrorist Attacks of September 11, 2001,» issued by the Senate and House intelligence oversight committees in 2002. The blacked out 28 pages lays responsibility for the worst terrorist attack on American soil on the doorstep of the Kingdom of Saudi Arabia, particularly Prince Bandar and his Washington embassy. 

Prince Bandar and his wife paid the San Diego handler of two of the hijackers, Osama Bassnan, through an account at Riggs Bank in Washington. There are now bipartisan calls in Congress for the 28 pages to be declassified. However, the Saudis, who have close ties with the Bush oligarchy and the Israelis, can use their clout to suppress the «smoking gun» U.S. intelligence evidence against them.

It also behooves the American «deep state» to allow the Saudis to continue their support for terrorism because it gives the U.S. military and intelligence community as casus belli for continued military intervention in Africa, the Middle East, and South Asia.

Saudi Wahhabist fingerprints are being found more and more behind the coordinated activities of anti-Christian and anti-Western Salafist groups in Africa. The Nigerian Salafist group Boko Haram, which has attacked Christian villages and moderate Islamic mosques throughout Nigeria and slaughtered Christian and moderate Muslim men, women, and children, made common cause with another Salafist group in Mali, Ansar Dine, in attacking moderate Tuaregs who took over control of northern Mali after a military coup deposed the country’s civilian leadership. Boko Haram, Ansar Dine, and Al Qaeda in the Maghreb began systematically destroying ancient UNESCO-protected shrines of Sufi Muslim saints in Timbuktu and other Malian cities. Ansar Dine pronounced the shrines «haram» of forbidden, according to Salafist dogma.

Boko Haram has also appeared on the scene in the Central African Republic where Muslim Seleka guerrillas helped topple the government of President Francois Bozize and installed one of their own, Michel Djotodia in power in a country where Muslims make up only 15 percent of the population. No sooner had Djotodia and Seleka cemented their hold on the government in the capital of Bangui, Seleka guerrillas began attacking Christians throughout the country, pillaging their villages. Bozize loyalists organized «anti-Balaka,» which means «anti-machete» because many of the Seleka Salafists wield machetes in killing Christians, including women and children. The arrival of 2000 French troops in Bangui did little to assuage the fears of the Christian majority in the country. The Saudis are also fond of blades in carrying out murder. The Saudi government’s preferred execution method for convicted criminals is a sword to the back of the neck on Riyadh’s infamous Deera Square, also known as «Chop Chop Square.»

Attracted by the nation’s oil boom, a large influx of Muslims from abroad have migrated to Angola to work in the oil infrastructure. When, at the end of November of this year Angolan authorities issued requirements for hastily-built mosques to comply with the country’s building registration laws, Salafist interests spread the rumor that Angola was banning Islam and indiscriminately closing mosques. The Angolan government denied the charge. 

The Angolan government announcement may have been too little and too late for the Angolan and other passengers, as well as six crew, aboard Mozambique Airlines flight TM470, which crashed in Namibia while en route from Maputo, Mozambique to Luanda, the Angolan capital. Investigators concluded that the Embraer 190’s captain, Herminio dos Santos Fernandes, tampered with the plane’s autopilot to deliberately crash the plane into the ground. However, investigators failed to consider that many Salafists decided to declare war on Angola after the false rumors were disseminated that Angola had «banned Islam.» 

The lessons of EgyptAir 990, which crashed in 1999 en route from the New York to Cairo, should have been germane. The captain of the EgyptAir Boeing 767 was said to have deliberately crashed his plane into the Atlantic in an act of suicide terrorism, killing all 217 people aboard. But many believe the plane had been tampered with and was used as a dry-run for the 9/11 attack two years later. The plane’s co-pilot, Gameel Al-Batouti was said to have commandeered the controls of the plane to commit suicide and mass murder in the same manner that Mozambique Airlines’s Captain Fernandes was said to have done with his aircraft en route to Luanda.

However, with the U.S. Senate Intelligence Committee, several members of Congress, and a federal judge all pointing to Saudi Arabia as the culprit behind the aviation terrorism of 9/11, a Saudi hand cannot be ruled out being involved in either the EgyptAir 990 or Mozambique Airlines 470 «suicide crashes.»

In Zanzibar, the Saudi-supported Salafists have taken a different tack. Saudi-financed local clerics have formed Uamsho, which has called for acid attacks on foreign tourists such as that committed against two 18-year old British female teachers last August. Uamsho, which is Swahili for «Awakening,» has also claimed credit for brutal acid attacks on Christian and moderate Muslim clerics. 

Saudi-backed Salafists have also attacked Christians in other parts of Africa, particularly in Egypt, Kenya, and Ethiopia. Bandar, the Saudi intelligence chief, reportedly warned Russia that Saudi Arabia would not hesitate to set loose Chechen and other Salafists on the Winter Olympiad in Sochi if Russia did not cut ioff aid to Bashar al-Assad’s government in Syria. Saudi handicraft was also seen in Salafist bombings of St. Theresa's Catholic Church, outside of Abuja, Nigeria; Our Lady of Salvation Catholic Church in Baghdad; and Saints Church in Alexandria, Egypt. In the case of the Alexandria bombing, Israeli intelligence was also fingered with the Saudis in the attack, an insidious alliance that legitimate researchers of the 9/11 attack have become all-too-familiar with. 

Saudi Arabia cannot escape responsibility for attacks on Christians, moderate Muslims, Shi’as, Ahmaddiyas, Sikhs, Hindus, Buddhists, and others around the world. One of Saudi King Abdullah’s cabinet advisers in the Salafist Grand Mufti, Sheikh Abdulaziz ibn Abdullah Aal al-Sheikh. The «holy man» urged his followers to blow up churches outside of Saudi Arabia. President Obama and his top officials, including CIA director John Brennan, have gone to great lengths to appease Saudi terrorism. If the United States truly wants to put a dent in international terrorism, especially in Africa, a couple of well-placed U.S. cruise missile strikes on a few Saudi palaces in Riyadh and Jeddah ought to do the trick.

Les Tchadiens, chiens de guerre de la France et terreurs de la Centrafrique

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Les Tchadiens, chiens de guerre de la France et terreurs de la Centrafrique

Un écusson perturbe plus les médias que les massacres

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Les tchadiens de guerres en guerres  sont devenus les prussiens de l’Afrique noire. Les alliés préférés de Paris ont fait merveille au Mali. Ils pratiquent une guerre sans complexe mais non sans cruauté. Au Mali, ils n’ont pas hésité à affronter des musulmans comme eux, menaçant leur vision de l’islam et l’unité de leur pays indirectement.

En Centrafrique, c’est très différent et Paris a commis une très grave erreur. Se servir de soldats musulmans pour désarmer des milices musulmanes, c’est les mettre à la merci de la vengeance des populations chrétiennes ultra majoritaires.  Idriss Déby, le président tchadien est plus important dans la région que François Hollande. Le Tchad, menacé sur toutes ses frontières (Libye, Soudan, Nigeria et Cameroun) avec Boko Haram , redoute la poursuite de l'instabilité chez son voisin méridional, un glacis sur lequel il estime avoir un droit de regard. À la tête d'un pays qui s'affirme comme la puissance régionale émergente, le président du Tchad tire depuis longtemps les ficelles centrafricaines.

Le Tchad est présent, avec des conseillers, dans les hautes sphères du pouvoir mais aussi avec 7000 à 15 000 ressortissants à Bangui. De nombreux centrafricains originaires du nord du pays sont également désignés comme «Tchadiens». Ces «arabes» sont souvent des commerçants qui tiennent un large pan de l'économie centrafricaine, ou ce qu'il en reste. Un tiers des membres des ex-Séléka seraient des Tchadiens. Idriss Déby affirme en détenir la liste, par groupes et par régions. Parallèlement, les soldats tchadiens constituent le premier contingent de la Fomac, avec 650 hommes. «Seul contingent musulman de la force africaine, le rôle des Tchadiens est important pour garantir la protection des populations musulmanes», assure une source officielle française. Accusés de protéger les ex-Séléka, les soldats tchadiens sont haïs par nombre de centrafricains, majoritairement chrétiens. Notre stratégie est donc suicidaire et devrait rapidement retourner la population contre la France.

« Il faut que tous les Tchadiens partent ! On ne veut plus d’eux dans le pays ! Dehors les Tchadiens, traîtres, lâches, chiens ». Dans les rues de Bangui, la capitale centrafricaine, les habitants ne cachent pas leur hostilité au passage des soldats tchadiens de la force africaine. Ces soldats sont pourtant membres de la Misca, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, qui, appuyée par l’armée française déployée depuis le 7 décembre, a pour but de ramener l’ordre dans le pays, où les tensions inter religieuses s’accroissent. Mais les Tchadiens, qui viennent d'un pays majoritairement musulman, ne sont pas les bienvenus en République centrafricaine. On les accuse d’exactions et de massacres de chrétiens. On les accuse d'être proches des Seleka. La France aurait donc mis un loup dans le poulailler pour désarmer le renard. Pas de quoi rassurer les poules même avec la présence d’un coq français.

Enfin tout ça n’inquiète pas trop nos médias tétanisés hier par la découverte sur facebook d’une devise SS sur un insigne.  « Notre honneur s’appelle fidélité »  est une bien belle devise sauf qu’elle a été utilisée par l’armée d’élite des nazis. En conséquence, on assiste à la mobilisation de la sphère de la délation, répercutée par les journalistes presque aussi indignés par cet insigne que par les derniers propos volés de Dieudonné. La démocratie de la délation des déviants n’a pas la vie facile et les dénonciateurs bien pensants ne manquent pas de chair impure à livrer aux inquisiteurs de presse pour allumer les autodafés et les buchers audiovisuels.

L'état-major des armées a retiré immédiatement de son site la photo d'un soldat français déployé en Centrafrique qui arborait cet insigne qualifiant cette attitude d'"inadmissible" et ne reflétant "en rien la réalité dans les armées". Le militaire sera "immédiatement suspendu", dès qu'il aura été identifié, a déclaré à l'AFP le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major.
  
On respire en Centrafrique la situation reste sous contrôle…. En tout cas pour l’essentiel.

lundi, 23 décembre 2013

RSA: la faillite de Nelson Mandela

18, 00 € (+ 3,00 € de port)
Synthèse nationale
116, rue de Charenton 75012 Paris

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vendredi, 20 décembre 2013

Bernard Lugan : le vrai Nelson Mandela


Bernard Lugan : le vrai Nelson Mandela


mercredi, 11 décembre 2013

Notes sur Mandela comme miroir pour le Système

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Notes sur Mandela comme miroir pour le Système

Ex: http://www.dedefensa.org

9 décembre 2013 – Ce fut un tsunami de la sorte qui ne doit rien au global warming, et un tsunami qui dure, avec d’immenses et monstrueuses vagues de vertus innombrables battant sans cesse les rivages de notre contre-civilisation qui doit prétendre plus que jamais l'être, – une civilisation. Les vertus saluées dans le personnage nous reviennent effectivement selon la méthode tsunami, qui ne fait pas dans la dentelle, comme si elles étaient nôtres, c’est-à-dire celles dont le Système nous pare si nous faisons allégeance au Système.

On parle de cet ouragan médiatique qui a salué la mort de “l’icône”, du symbole même de la modernité antiraciste, multiculturelle, globalisée, droitdel’hommiste, mariée avec tous et mariée pour tous. Le monde du bloc BAO s’est arrêté de respirer, il a peaufiné ses communiqués, il a déprogrammé des films du soir pour programmer Invictus. (Par ailleurs film remarquable sur l’extraordinaire entreprise de réconciliation nationale réalisée, pour ce cas, par la complicité de Mandela et de François Pienaar, capitaine des Springboks, le XV d’Afrique du Sud vainqueur de la Coupe du Monde de rugby en 1995 [voir The Observer, le 8 décembre 2013].) Le Système a peaufiné ses communiqués et les déclarations de ses délégués en charge de nos contrés, et il prépare toutes affaires cessantes ses délégations pour les funérailles nationales-globalisées qui seront la fête-Système qu’on imagine (le 15 décembre), dans un pays dont on se demande bien entendu, destin habituel, s’il n’est pas désormais exposé à des risques d’explosion et de fragmentation, sous les pressions imposées par le régime général que le Système impose partout.

On se doute que Nelson Mandela, qui n’était pas un sot et qui n’est pas encore dans sa tombe, doit presque en ressusciter de rire. Le “premier président noir” de l’Afrique du Sud, arrêté en 1963 par les services de sécurité sud-africains nommés BOSS, l’avait été avec l’aide empressée de la CIA ; vainqueur de l’apartheid avec la complicité du président (blanc) F.W. de Klerk, célébré par le monde entier du bloc BAO jusqu’à l’extase hystérique, il était encore catalogué “terroriste” dans les archives des services de sécurité US jusqu’en 2008. Il faut un peu de temps à notre société moderne, entreprenante et dynamique, et d’une si grande souplesse d’adaptation, pour “déclasser” un individu profondément suspect pour l’essentiel de sa vie, et qui ne l’était plus officiellement, selon une décision du département d’État qui s’était aperçu de quelque chose et recommandait à partir de 1988-1989 de le sortir de la catégorie “terroriste”, histoire de se mettre au diapason de l’air du temps. Mandela nous a donc quittés en nous tendant un miroir où nous pouvons nous contempler, pour voir ce que nous sommes précisément, – c'est-à-dire ce qu'est le Système qui célèbre le héros.

La schizophrénie-nécessaire du Système : l’antiracisme

La mort de Mandela met en évidence ce que nous désignerions comme une schizophrénie-nécessaire du Système, très opérationnelle et active à l’occasion de cet événement. Nous disons “schizophrénie-nécessaire” parce qu’en plus d’être évidemment pathologique, – la schizophrénie est une pathologie, – elle est aussi, et plus encore, “rationnellement” nécessaire (en se référant évidemment à la raison subvertie par le Système). Cette attitude remarquable trouve évidemment sa nécessité schizophrénique dans un sens opérationnel par la nécessité de coordination des narrative du Système par rapport à certaines vérités de situation irritantes par la contradiction qu’elles illustrent et même imposent.

Dans la narrative morale du Système, l’antiracisme tient une place prépondérante, écrasante, presque métaphysique. Mandela-selon-le-bloc-BAO, ce héros d’une stature historique, ce “géant du XXème siècle” comme l'on dit, est en vérité, pour le Système, une marionnette fondamentale de ce récit fictif construit à la gloire du Système. Il l’est pour toutes les raisons du monde : Africain, héros d’une odyssée de résistance puis de souffrance s’étendant sur des décennies, finalement sorti vainqueur de l’affrontement, contrôlant et inspirant le mouvement et les modalités de la destruction de l’apartheid et du passage au statut nouveau ainsi réalisé, conduisant cette opération avec une tolérance exceptionnelle et un sens admirable de la réconciliation nécessaires entre Blancs et Noirs. La fonction de premier président de la nouvelle Afrique du Sud, qui lui revenait aussi bien symboliquement qu’historiquement, couronne cette narrative dans l’esprit du Système : ce président-là, selon la narrative, est un homme qui doit nécessairement adouber le Système et confirmer ses vertus, même si le Système l’a combattu férocement jusqu’à la dernière minute, jusqu’à son triomphe du fait des Sud-Africains (blancs compris) eux-mêmes.

Effectivement, d’un certain point de vue dont on imagine aisément la source et l’objectif, Mandela porte en lui toutes les vertus de la narrative de l’antiracisme : l’anticolonialisme, la rébellion morale puis armée, l’émancipation progressiste, la modernisation de l’Afrique, la réconciliation multiculturelle. Présenté de la sorte, il est l’archétype de la modernité et un des fondements historiques de la légitimité du grand mouvement sociétal et néo-libéral lancé par le Système à partir de 1989-1991. Voilà la narrative primordiale, dont l’affirmation, la diffusion, la répétition, la célébration sont aujourd’hui plus que jamais primordiales pour un Système qui sombre irrémédiablement dans ses monstruosités, sa barbarie, son infamie et son imposture, qui a besoin de toutes les bouées de sauvetage possibles dans le champ de la communication. Mandela-marionnette-fondamentale-du-Système est une de ces bouées de sauvetage.

Les “citations du président Mandela”

Hors, à côté de ce Mandela-marionnette-fondamentale-du-Système, il y a un autre Mandela. Disons qu’il s’agit du vrai Mandela, et l’on dit ainsi le principal selon notre point de vue qui hausse l’essentiel de notre temps catastrophique à la bataille entre Système et antiSystème. Cet homme admirable par son courage, sa volonté et ses actes de révolte, ses souffrances et sa résilience sans fin d’emprisonné, son comportement exceptionnel par la générosité et la tolérance une fois libéré et l’Afrique du Sud conduite vers son statut définitif, cet homme-là ne pouvait avoir qu’une pensée politique libre et indépendante. Ainsi en fut-il après sa libération et une fois installé dans sa fonction présidentielle.

 

Par conséquent, il développa, à voix très haute, divers discours qui, eux, ne sont pas des narrative. Il condamna l’impérialisme yankee et la guerre en Irak de 2003 faite pour voler le pétrole («If there is a country that has committed unspeakable atrocities in the world, it is the United States of America. They don’t care for human beings... [..] If you look at those matters [of the coming attack on Irak] you will come to the conclusion that the attitude of the United States of America is a threat to world peace.»). Il soutint constamment les Palestiniens et condamna Israël à mesure («The UN took a strong stand against apartheid; and over the years, an international consensus was built, which helped to bring an end to this iniquitous system. But we know too well that our freedom is incomplete without the freedom of the Palestinians. [...] Israel should withdraw from all the areas which it won from the Arabs in 1967, and in particular Israel should withdraw completely from the Golan Heights, from south Lebanon and from the West Bank.») Il fut constamment un fervent partisan de Fidel Castro et de ce qu’il saluait comme “la lutte du peuple cubain contre l’impérialisme US”, surtout lorsqu’il devint très conforme et même impératif, de la droite à la gauche du bloc BAO, de mettre le Cubain à l’index à partir de 1989-1991. («From its earliest days, the Cuban Revolution has also been a source of inspiration to all freedom-loving people. We admire the sacrifices of the Cuban people in maintaining their independence and sovereignty in the face of the vicious imperialist-orchestrated campaign to destroy the impressive gain made in the Cuban Revolution….Long live the Cuban Revolution. Long live comrade Fidel Castro.» [en 1991]) Il soutint Kadhafi lorsque des sanctions furent imposées contre lui par l’ONU en 1997. («It is our duty to give support to the brother leader…especially in regards to the sanctions which are not hitting just him, they are hitting the ordinary masses of the people … our African brothers and sisters.»)

Et ainsi de suite...

Le “Malcolm X qui était en Mandela”

Cet aspect de la pensée et de l’action de Mandela mérite d’être largement documentée, à la mesure de la discrétion extraordinaire de la presse-Système, extatique à propos de l’“icône” de l’anti-apartheid, évasive concernant le penseur de l’anti-impérialisme, c’est-à-dire en langage actualisé à l’essentiel affrontement en cours, évasive concernant l’activiste antiSystème... Pour mesurer ces péchés dissimulés et escamotés de l’“icône” dans le chef de la presse-Système et du Système, le texte de ThinkProgress du 6 décembre 2013 est très intéressant, à la fois court mais rapportant toutes les facettes de l’activisme antiSystème de Mandela. Outre celles qu’on a mentionnées déjà et qui sont bien sûr répertoriées dans ce texte, on y trouve son opposition au capitalisme hyperlibéral, la déonciation de la pauvreté qu’engendre ce capitalisme, son opposition à la “Guerre contre la Terreur”, sa dénonciation de la situation florissante du racisme aux USA, etc. C’est ce qu’on nommait le “Malcolm X qui était en Mandela” (le seul activiste noir vraiment antiaméricaniste et donc antiSystème). (On gardera la référence de ce texte en mémoire pour un autre développement, plus loin dans l’analyse.)

« In the desire to celebrate Nelson Mandela’s life — an iconic figure who triumphed over South Africa’s brutal apartheid regime — it’s tempting to homogenize his views into something everyone can support. This is not, however, an accurate representation of the man. Mandela was a political activist and agitator. He did not shy away from controversy and he did not seek — or obtain — universal approval. Before and after his release from prison, he embraced an unabashedly progressive and provocative platform. As one commentator put it shortly after the announcement of the freedom fighter’s death, “Mandela will never, ever be your minstrel. Over the next few days you will try so, so hard to make him something he was not, and you will fail. You will try to smooth him, to sandblast him, to take away his Malcolm X. You will try to hide his anger from view.” As the world remembers Mandela, here are some of the things he believed that many will gloss over.

» 1. Mandela blasted the Iraq War and American imperialism. Mandela called Bush “a president who has no foresight, who cannot think properly,” and accused him of “wanting to plunge the world into a holocaust” by going to war in Iraq. “All that (Mr. Bush) wants is Iraqi oil,” he said. Mandela even speculated that then-Secretary-General Kofi Annan was being undermined in the process because he was black. “They never did that when secretary-generals were white,” he said. He saw the Iraq War as a greater problem of American imperialism around the world. “If there is a country that has committed unspeakable atrocities in the world, it is the United States of America. They don’t care,” he said.

» 2. Mandela called freedom from poverty a “fundamental human right.” Mandela considered poverty one of the greatest evils in the world, and spoke out against inequality everywhere. “Massive poverty and obscene inequality are such terrible scourges of our times — times in which the world boasts breathtaking advances in science, technology, industry and wealth accumulation — that they have to rank alongside slavery and apartheid as social evils,” he said. He considered ending poverty a basic human duty: “Overcoming poverty is not a gesture of charity. It is an act of justice. It is the protection of a fundamental human right, the right to dignity and a decent life,” he said. “While poverty persists, there is no true freedom.”

» 3. Mandela criticized the “War on Terror” and the labeling of individuals as terrorists, even Osama Bin Laden, without due process. On the U.S. terrorist watch list until 2008 himself, Mandela was an outspoken critic of President George W. Bush’s war on terror. He warned against rushing to label terrorists without due process. While calling for Osama bin Laden to be brought to justice, Mandela said, “The labeling of Osama bin Laden as the terrorist responsible for those acts before he had been tried and convicted could also be seen as undermining some of the basic tenets of the rule of law.”

» 4. Mandela called out racism in America. On a trip to New York City in 1990, Mandela made a point of visiting Harlem and praising African Americans’ struggles against “the injustices of racist discrimination and economic equality.” He reminded a larger crowd at Yankee Stadium that racism was not exclusively a South African phenomenon. “As we enter the last decade of the 20th century, it is intolerable, unacceptable, that the cancer of racism is still eating away at the fabric of societies in different parts of our planet,” he said. “All of us, black and white, should spare no effort in our struggle against all forms and manifestations of racism, wherever and whenever it rears its ugly head.”

» 5. Mandela embraced some of America’s biggest political enemies. Mandela incited shock and anger in many American communities for refusing to denounce Cuban dictator Fidel Castro or Libyan Colonel Muammar Gaddafi, who had lent their support to Mandela against South African apartheid. “One of the mistakes the Western world makes is to think that their enemies should be our enemies,” he explained to an American TV audience. “We have our own struggle.” He added that those leaders “are placing resources at our disposal to win the struggle.” He also called the controversial Palestinian Liberation Organization leader Yasser Arafat “a comrade in arms.”

» 6. Mandela was a die-hard supporter of labor unions. Mandela visited the Detroit auto workers union when touring the U.S., immediately claiming kinship with them. “Sisters and brothers, friends and comrades, the man who is speaking is not a stranger here,” he said. “The man who is speaking is a member of the UAW. I am your flesh and blood.”»

Comment utiliser Mandela pour le Système

Russia Today consacre également un article (ce 6 décembre 2013) à ce mouvement considérable de communication constaté pour sa mort, et essentiellement sur son aspect tronqué, faussaire, prodigieusement hypocrite et hystérique-schizophrénique à la fois, conformément à la narrative-Système. John Glaser, sur Antiwar.com le 6 décembre 2013, va dans le même sens.

La conclusion de ces caractères des saluts à Mandela du monde du bloc BAO qui a pris par son vertige schizophrénique l’essentiel de l’activité de la communication complète ce que nous écrivons plus haut sur la description du personnage selon la vision du Système. L’ampleur formidable de l’événement mesure sans le moindre doute les doutes et l’angoisse du Système face aux attaques antiSystème portées contre lui. Le cas de la mort de Mandela a aussitôt été perçu, sans consigne nécessaire, par réflexe pavlovien de tous les réseaux-Système, comme une occasion impérative de tenter de renforcer l’aspect “moral” que la narrative du Système tente de prêter au Système. Cette ampleur, ce déferlement d’appréciations convenues, cette hystérie schizophrénique, sont une bonne mesure de la tentative constante et sans guère d’espoir d’être rencontrée de faire figurer le Système à la hauteur des “valeurs” et de la vertu morale dont il habille son action de déstructuration et de dissolution du monde.

Il s’agit, au travers de cette puissance de réaction, de la démonstration à la fois de l’angoisse du Système devant la dégradation extraordinaire de la perception qu’on en a, comme d’une entité absolument nihiliste et entièrement tournée vers la destruction du monde, à la fois de sa perception de l’extrême difficulté effectivement de parvenir à seulement ralentir l’extension de cette perception. C’est enfin la démonstration que le Système est persuadé qu’il doit pour survivre s’affubler de ses “valeurs” et de vertus morales, donc qu’il n’a pas assez de force pour apparaître pour ce qu’il est alors qu’il apparaît effectivement de plus en plus pour ce qu’il est.

C’est là sa faiblesse la plus radicale, son incapacité d’imposer son empire de destruction du monde sans dissimuler une seconde qu’il est un empire de destruction du monde, et même en l’affirmant avec assurance, certitude et hybris sans frein. Cette extrême faiblesse, qui ne cesse de se renforcer et de se manifester est, au niveau psychologique, le plus sûr garant de la transformation de sa dynamique de surpuissance en dynamique d’autodestruction. Si l’on veut, le Système sait ce qu’il est et ce qu’il fait, et en même temps il ne supporte pas d’être ce qu’il est et de faire ce qu’il fait, – c’est-à-dire qu’opérationnellement, il ne supporte pas que cela se sache et que cela se dise. (Mais comment faire taire définitivement ceux qui savent et ceux qui disent puisque, pour les faire taire définitivement, le Système devrait justement se manifester pour ce qu’il est et pour ce qu’il fait, sans aucune restriction ni habillage “moral” ? ... Restent les substituts du type de la narrative-Mandela.)

Mandela comme antiSystème

Mais nous n’en terminons pas là-dessus, car la mort de Mandela et les réactions que cela engendre offrent un autre aspect, bien intéressant. Pour cela, nous en revenons comme annoncé au texte de ThinkProgress. Ce texte remarquable est, en même temps, lui aussi, complètement schizophrénique. En découvrant le vrai et glorieux visage de Mandela-antiSystème, ThinkProgress qui soutient avec ferveur son président démocrate et africain-américain met involontairement et indirectement en accusation Obama, sa clique et ses ors, – puisqu’on sait bien que, derrière sa rhétorique et son ton prophétique pour saluer Mandela “son inspirateur”, BHO est le parfait continuateur et accélérateur de Bush, donc le plus parfait serviteur du Système à cet égard, donc un traître et un imposteur épouvantable lorsqu’il se réclame de Mandela l’antiSystème...

Où l’on voit, pour notre compte, qu’on se trouve bien loin des hystéries extatiques du parti des salonards sur le triomphe de l’antiracisme, faux-nez pseudo-métaphysique du Système pour tenter de se vêtir d’atours convenables. La mort de Mandela et la réflexion qu’elle amène ne peuvent avoir de cohérence et de vertus d'illustration de la vraie situation du monde que si elles sont envisagées selon la seule référence Système versus antiSystème. Tout le reste est polémique accessoire qui ne mérite que le sort de l’inconnaissance.

Du “terroriste” au “communiste”

Ce qui est remarquable est que nous avons la même situation de l’autre côté, pour ce cas du côté de ceux qui dénoncent Obama et son activisme-Système, qui se manifestent donc comme antiSystème dans ce cas. Ceux-là, soudain, avec le cas Mandela, dénoncent certaines activités du héros sud-africain qui est pour nous, d’abord, une personnalité antiSystème, sans même effleurer la dimension essentielle et fondamentale qui fait de lui un antiSystème. On trouve cela dans un texte de Infowars.com, le 6 décembre 2013.

Ce texte est assez curieusement fait, mettant ainsi en évidence les contradictions internes de ceux qui prétendent à une lutte qu’on pourrait juger d’antiSystème tout en défendant des causes diverses (à gauche pour ThinkProgress, à droite pour Infowars.com) qui sont finalement utilisées par le Système à son avantage. Ainsi le texte présente-t-il le détournement de Mandela par le Système comme on l’a décrit précédemment, ce qui revient à accuser le Système et ses manigances en faisant implicitement l'éloge de Mandela ; cela, tout en accusant Mandela de diverses ignominies, comme “terroriste” et adversaire du gouvernement sud-africain de l’aparteid, d’une façon qui le condamne et condamne par conséquent sa véritable posture antiSystème... Et pourtant, le texte se poursuivant par une attaque violente contre les gouvernements US qui soutinrent l’apartheid et, par conséquent, luttèrent contre Mandela et son action ; par conséquent (suite), voilà qui tendrait à “réhabiliter” Mandela, ce qu’on trouverait évidemment d’autant plus justifié à la lumière de son action antiSystème, – mais, certes, il n’en est pas question, puisque Mandela n’est qu’un vulgaire “terroriste”. (Et pire encore, diable, “un communiste” fulmine Alex Jones, en rajoutant une couche lors de son show dans son show télévisée qui reprend le sujet le 7 décembre 2013.) Le fait est qu'il faut choisir, dans ces temps où l'urgence fait de certaines nuances des contradictions qui ne profitent qu'au Système, choisir entre l'essentiel et l'accessoire.

«Expect Obama to use your hard-earned confiscated tax dollars to pay for an expensive trip to South Africa where he will attend Nelson Mandela’s funeral. [...] Nelson Mandela stands atop a hallowed pedestal in the pantheon of political correctness. His struggle against the scourge of apartheid – government sanctified racism – was fashioned into a human rights struggle by the establishment and its propaganda media. The distorted image of Saint Mandela has been dutifully scrubbed of its dark side. There is no room for truth or historical fact as the tribute to Saint Mandela unfolds and will continue to do so well into next week and beyond.

»Here’s what you won’t hear. Nelson Mandela was a terrorist. His Umkhonto we Sizwe, the military wing of the African National Congress, targeted civilians. [...]

»Of course, it is hardly surprising the government and its media would praise a terrorist and make him out to be saint. It does this all the time. From Taliban “freedom fighters” (as the script-reader Reagan dubbed them) who would later become convenient enemies to the creation and support of al-Qaeda and its terrorist operations in Afghanistan, Bosnia, Libya, Syria and elsewhere, the U.S. government remains actively in the business of manufacturing terrorists, although most of them are not anointed with sainthood like Nelson Mandela...

»But, when you think about it, Mandela is merely a low-level terrorist when stacked up against the sort of psychopaths and knuckle-draggers the U.S. government has supported over the years, including General Augusto Pinochet in Chile and General Suharto in Indonesia, to name but two.

»It probably will not be mentioned today or in the coming week that in the not too distant past the government Obama now represents (or reads a teleprompter for) supported racists in South Africa and Rhodesia. Reagan, who liked to fashion himself a libertarian (or his speechwriters did, anyway), supported P.W. Botha’s South African government and its “total war” on a black majority. Nixon did likewise when Ian Smith’s Rhodesian government engaged in starving to death citizens who wanted to throw out the white minority government ruling with an iron fist... [...]

»Nelson Mandela is another establishment generated distraction. His sanitized presence in the manipulated flow of corporate media propaganda and entertainment fluff is designed to bolster the latest tool of domination devised by the ruling elite – color and culturally based political correctness. All who disagree or take issue with the ruling elite and their plan for global domination are dismissed as scurrilous racists and haters.»

Le grand brouhaha du désarroi du Système

Dans tout cela, dans ces textes cités pêle-mêle, on trouve diverses vérités de circonstance qui eurent leur importance in illo tempore, en fonction d’autres circonstances plus importantes, et d’autres vérités essentielles parce qu’antiSystème mais nullement présentées dans ce sens puisqu’on sent bien qu’elles sont dites pour renforcer discrètement la gloire d’un parti en place et absolument engagé pour le Système. Nous voulons dire par là qu’il n’y a pas, dans cette seconde approche critique, de ces déformations grossières, de ces mensonges par omission, de ces silences devant l’évidence qui saupoudrent les textes de la presse-Système, – celle qui célèbre le Mandela antiraciste et ignore absolument le Mandela antiSystème. Il n’empêche, cette seconde critique, elle aussi, tombe dans le même travers, car si elle côtoie et mentionne certaines évidences antiSystème propres à Mandela, elle en fait des circonstances annexes tout juste bonnes à conforter la position partisane qu’elle défend, que chacune des tendances qui figurent dans cette critique défend.

Ainsi la mort de Mandela est-elle un exercice pratique in vivo de la façon dont nos appréciations et nos conceptions restent prisonnières du Système, même lorsqu’elles prétendent être antiSystème, si elles ne prennent pas soin de préciser constamment, dans une constante répétition qui forge l’âme d’une résistance, la spécificité et la grandeur, exclusives du reste et écrasant le reste, de l’affrontement avec le Système. Elle est la mise en lumière de l’évidence que les conceptions idéologiques, partisanes, dialectiques, nées de ces concepts de “droite” et de “gauche” avec leurs diverses progénitures respectives nous enfermant dans les situations faussaires des XIXème et XXème siècles, sont le plus sûr moyen de venir en aide au Système, même en faisant de l’antiSystème, parce que le Système est expert dans la manipulation de ces domaines. Dont acte, une fois de plus.

Pour autant, cela n’est pas nécessairement un sujet de désespoir, parce que de toutes les façons ce grand brouhaha autour de la mort de Mandela ne fait que mettre encore plus en évidence le désarroi que les pressions du Système entraînent chez ceux qui sont chargés de le servir, en même temps que ces pressions déchaînées et schizophréniques démontrent un peu plus le désarroi du Système lui-même, obligé de se réfugier dans un passé falsifié et dont la falsification ne cesse de se révéler, pour se justifier “moralement” à ses propres yeux. Les divers excès qui ont accompagné et accompagnent cette campagne spontanée de sauvegarde qu'est ce culte-Système rendu à Mandela, qui voudraient démontrer indirectement la légitimité du Système par la justesse de ses “valeurs”, montrent au contraire combien le Système n’a aucune légitimité parce qu'illégitime en substance et absence d'essence, et combien les “valeurs” dont il se réclame sont faussaires et inverties. Cela n’est en rien une observation théorique ou accessoire, parce que le Système est ainsi conçu qu’il a besoin, du point de vue de sa posture par rapport au système de la communication sur lequel il s’appuie, de légitimité à ses propres yeux, et de “valeurs” sans cesse réaffirmée pour justifier constamment cette légitimité qui n’est tenue par aucun principe.

Dans son premier hommage, qui se voudrait sans doute comme un des grands moments de sa présidence comme il en raffole, Obama a qualifié Mandela de «meilleur être humain à avoir fréquenté cette terre» et affirmé qu’il «ne nous appartient plus, il appartient à l'histoire». Il n’est peut-être pas nécessaire d’activer l’esprit de compétition américaniste et anglo-saxon qui est si caractéristique de l’“idéal de puissance“ dont dépend le Système, pour qualifier un peu excessivement Mandela de façon à justifier ce “grand brouhaha” fait autour de sa mort, et justifier d’autant le Système qui s’agite de la sorte ; ainsi le terme de «meilleur» sert-il tout juste à mesurer les urgences du Système. Il n’empêche, – que le «meilleur être humain à avoir fréquenté cette terre» selon le Système dont les USA d’Obama sont les plus loyaux serviteurs ait dit : «If there is a country that has committed unspeakable atrocities in the world, it is the United States of America. They don’t care for human beings...», – voilà qui n’est pas indifférent.

jeudi, 28 novembre 2013

Mais c’est où le «CentreAfrique»?

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Mais c’est où le «CentreAfrique»?

Après l’AOF voici le retour de l’AEF

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Dans les atlas anciens, le rose indiquait les territoires immenses de l’empire de la république française.Il y avait en Afrique noire, l’Aof (Afrique occidentale française) et l’Aef, (Afrique équatoriale française).  Le mali c’était l’Aof, le CentreAfrique sous un autre nom l’Aef. Dans le premier pays, la colonisation  a été motivée par les menaces islamo esclavagistes et dans l’autre par les cruautés tribales. Prétextes peut-être, prétextes sans doute, mais fondés sur des réalités comme les si désintéressées guerres humanitaires de la France socialiste d’aujourd’hui.

Lundi  dernier, la France a soumis à ses partenaires du Conseil de sécurité un projet de résolution visant à renforcer la Misca, avec la perspective éventuelle de la transformer en force de l'ONU de maintien de la paix, impliquant le déploiement de casques bleus en CentreAfrique. Selon l'ambassadeur français Gérard Araud, cette résolution pourrait être adoptée dès la semaine prochaine. M. Araud a affirmé n'avoir constaté « aucune résistance » aux propositions françaises. « Tous les pays partagent la même préoccupation (..), le même constat alarmant ». Le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a déclaré que l’organisation « donnait la priorité à une opération de maintien de la paix » et que les membres du Conseil avaient souligné « de manière assez unie » la nécessité de déployer des casques bleus en RCA.

Devant le Conseil, M. Eliasson a réclamé une « action rapide et décisive » en République centrafricaine « pour éviter que la crise n'échappe à tout contrôle ». Il a agité le spectre d'un « conflit religieux et ethnique », entre chrétiens et musulmans, qui pourraient mener à des « atrocités généralisées ». La RCA risque aussi de « devenir un vivier pour les extrémistes et les groupes armés », selon lui. « Il y a une insécurité généralisée », « de graves crimes de guerre et crimes contre l'humanité sont commis en Centrafrique », a insisté de son coté le premier ministre de la RCA, estimant que « la France a les moyens, militaires, financiers et diplomatiques pour que son action soit efficace ».
 

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« Une opération coup de poing, limitée dans le temps, pour rétablir l'ordre et permettre une amélioration de la situation humanitaire », indiquait une source au ministère de la défense à Paris. « Il se produit en Centrafrique des actes abominables. Un chaos, des exactions extraordinairement graves. Nous devons agir », a répété, le jeudi 21 novembre, François Hollande qui, depuis septembre, s'est emparé du dossier. La veille de cette déclaration, le chef de l'Etat avait convoqué un conseil restreint de défense. Plusieurs options ont été proposées par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. Selon plusieurs sources, l'hypothèse la plus probable est de porter les effectifs militaires français en RCA à environ un millier d'hommes. Depuis le coup d'Etat du 24 mars 2013 par les rebelles de la Seleka contre le président Bozizé, le pays n'en finit pas de s'enfoncer dans une crise humanitaire et sécuritaire. 

Les racines du mal sont bien expliquées par le professeur Lugan : « Ceux qui font régner la terreur à Bangui sont les héritiers des bandes islamistes mahdistes et de celles de Snoussou qui razziaient les peuples de la forêt et du fleuve avant la colonisation. Comme quasiment partout en Afrique, le problème est d’abord ethnique et il est à l’origine de l’instabilité récurrente que connaît cet artificiel pays, quadrilatère de 623 000 km2, non-Etat présentant de grandes différences géographiques, donc humaines, entre des régions sahéliennes, des espaces soudanais, des savanes centrales, une forêt  méridionale et des régions bordières du fleuve.
Le 15 mars 2003 le général François Bozizé, un Gbaya, ethnie originaire de l’ouest du pays, accéda aux affaires au moment où tout le nord de la RCA était touché par la contagion du conflit soudano-tchadien.
A la fin du mois de décembre 2012, quelques centaines de combattants appartenant à de petites tribus nordistes et islamisées, dont les Gula et les Runga, appuyés par des Soudanais et des Tchadiens, avancèrent vers Bangui, la capitale, groupés dans un hétéroclite mouvement créé pour la circonstance et qui prit le nom de Séléka (coalition en langue sango). Le pillage de Bangui débuta alors, suivi par le massacre des Gbaya et des chrétiens. L’anarchie gagna ensuite l’ensemble du pays, les bandes du Séléka se livrant à un pillage en règle des populations cependant que Michel Am Nondroko Djotodia président autoproclamé le 24 mars 2013 était totalement dépassé par les évènements. »

En fait le CentreAfrique c’est l’ancien  Oubangui Chari dont il convient de rappeler l’histoire qui commence en fait avant la colonisation. La colonisation de l'Oubangui-Chari a commencé avec l'établissement de l'avant-poste Bangui en 1889. Le territoire fut appelé Oubangui-Chari .Le territoire était contesté par le Sultan d’Égypte. Ce n'est qu’après la défaite des forces égyptiennes que la France a établi une administration coloniale dans ce territoire en 1903.

Le « Territoire de l’Oubangui-Chari » est créé par le décret du 29 décembre 1903, portant organisation du Congo français et dépendances. Le « Territoire de l'Oubangui-Chari » est administré, par délégation du commissaire général au « Congo français et dépendances », par un administrateur civil portant le titre de « délégué permanent » et résident à Bangui.

Le décret du 11 février 1906, portant réorganisation des possessions du Congo français et dépendances, unit le « Territoire de l'Oubangui-Chari » au « Territoire militaire du Tchad » et les érige en « Colonie de l’Oubangui-Chari-Tchad ». En 1910, il devint l’un des territoires de la fédération de l’Afrique-Équatoriale française (AEF), avec le Tchad, le Moyen-Congo et le Gabon, tout d’abord en tant que territoire unifié sous le nom « Oubangui-Chari-Tchad », puis en tant que colonie autonome en 1915.Une partie importante de l’Ouest est cédée à l’Allemagne et récupérée en 1914. Plus grand que la France, l’Oubangui est, de 1928 à 1931, le théâtre de troubles qui s’étendent jusqu’au sud du Tchad. Rallié à la France Libre dès août 1940, il suit ensuite l’évolution des États d’AEF. Il change de nom pour devenir République centrafricaine au lendemain du référendum sur l’appartenance à la Communauté française, le 28 octobre 1958.
 
Cette République proclame son indépendance en 1960: une nation factice, en proie aux haines religieuses et ethniques, un visage du mal africain post colonial.
 

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dimanche, 24 novembre 2013

Asia Pivot Declared, US Army Eyes Africa

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Asia Pivot Declared, US Army Eyes Africa

Andrei AKULOV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
U.S. President Barack Obama's visit to Africa in June-July was widely seen as evidence of the White House's broader foreign policy objectives which have included an expansion of U.S. military operations across Africa. With the forces leaving Afghanistan, the Army is looking for new missions around the world. «As we reduce the rotational requirement to combat areas, we can use these forces to great effect in Africa», Gen. David M. Rodriguez, the head of the Africa Command, told Congress this year… Washington has publicly proclaimed a «pivot to Asia,» a «rebalancing» of its military resources eastward, however, the Pentagon is increasingly engaged in shadowy operations elsewhere, for instance, in Africa. Officials call it «light footprint» or «small footprint» saying the military is engaged in small-scale operations there. But picking up odds and ends and piecing them together gives ground to conjecture that the continent is seen as the battlefield of tomorrow. 

The «pivot» toward Asia-Pacific substantiated by the putative threat posed by a rising China will justify the need and expenditure to have strong Navy and Air Force. Large-scale Army commitment is hard to imagine in the Asia –Pacific region but expanding the «global war on terrorism» into the heart of Africa allows this service to have a pivot of its own. With combat boots on the ground, the formally declared purpose is to provide training. At that, the strike capabilities are on the rise and upgrading African militaries will no doubt foster opportunities to sell US-manufactured weapons, a benefit for U.S. defense industry.

Expanding presence

The Pentagon has begun expanding its main base on the continent and investing in air facilities, flight services and telecommunications as the U.S. military deepens its footprint in the region. Base construction, security cooperation engagements, training exercises, advisory deployments, special operations missions and a growing logistics network - all signs are there to provide undeniable evidence of expansion. The troops strength is estimated to be around 5 thousand. The forces are scattered across the continent in the places like Djibouti, the Central African Republic and now – Niger. There formal reason is countering extremists, the informal is obvious - boosting US clout as China's presence is on the rise.

According to the Washington Post, over the past two years, the Pentagon has become embroiled in conflicts in Libya, Somalia, Mali and the Central African Republic. Meantime, the Air Force is setting up a fourth African drone base, while Navy warships are increasing their missions along the coastlines of East and West Africa.

In a written statement provided to the Senate Armed Services Committee, Army Gen. David M. Rodriguez, the commander of Africa Command, estimated that the U.S. military needs to increase its intelligence-gathering and spying missions in Africa by nearly 15-fold. «I believe additional intelligence, surveillance and reconnaissance capabilities are necessary to protect American interests and assist our close allies and partners», he wrote in the statement, which was released during his confirmation hearing in February. «The recent crises in North Africa demonstrate the volatility of the African security environment». Rodriguez said the Africa Command needs additional drones, other surveillance aircraft and more satellite imagery adding that it currently receives only half of its «stated need» for North Africa and only 7 percent of its total «requirements» for the entire continent.

United States Army, Africa (USARAF) is part of United States Africa Command (AFRICOM), a unified combatant command with headquarters in Caserna Elderle, Vicenza, Italy. It had been called SETAF – South European Task Force - till December 2008. The change of name marked the end of the airborne chapter of the unit’s history and the beginning of its new role as the Army component of AFRICOM. The Army is supported by U.S. warships combating piracy off both East and West Africa, which have become increasingly frequent visitors to local ports. The Navy maintains a forward operating location—manned mostly by Seabees, Civil Affairs personnel, and force-protection troops - known as Camp Gilbert in Dire Dawa, Ethiopia. Since 2004, US troops have been stationed at a Kenyan naval base known as Camp Simba at Manda Bay. 

Infrastructure

Camp Lemonnier is situated in Djibouti, a tiny country in the Horn of Africa, a sleepy backwater on the coast of the Gulf of Aden sandwiched between northern Somalia, Ethiopia and Eritrea. A former French Foreign Legion base, the facility hosts US Special Forces, strike jets and armed unmanned aerial vehicles. It houses about 4,000 U.S. military personnel (instructors and several hundred SOF) and civilian contractors. The base has provided a staging post for occasional special forces deployments and drone and air attacks. According to the LA. Times, Camp Lemonnier is going through by far the most significant expansion. In September defense officials awarded $200 million in contracts to revamp the base's power plants and build a multistory operations center, aircraft hangar, living quarters, gym and other facilities on a sun-scorched 20-acre site next to the tiny country's only international airport (with which it shares a runway). The projects are part of $1.2 billion plan over the next 25 years to transform Camp Lemonnier from a makeshift installation into an enduring 600-acre base. As the L.A. Times reports, «the base has quietly evolved into what Pentagon planning documents call «the backbone» of covert missions across Africa and the Arabian Peninsula». 

There are surveillance and special operations outposts in Entebbe, Uganda and Ouagadougou, the capital of Burkina Faso. Last year, an airfield was revitalized in South Sudan for Special Operations Command, Africa. This February the US announced the establishment of a new drone facility in Niger. More recently, the New York Times noted that the deployment of one Predator drone to Niger had expanded to encompass daily flights by one of two larger, more advanced Reaper remotely piloted aircraft, supported by 120 Air Force personnel. Additionally, the US has flown drones out of the Seychelles Islands and Ethiopia's Arba Minch Airport. All told, according to Sam Cooks, a liaison officer with the Defense Logistics Agency, the US military now has 29 agreements to use international airports in Africa as refueling centers. The Pentagon has run a regional air campaign using drones and manned aircraft out of airports and bases across the continent including Camp Lemonnier, Arba Minch airport in Ethiopia, Niamey in Niger, and the Seychelles Islands in the Indian Ocean, while private contractor-operated surveillance aircraft have flown missions out of Entebbe, Uganda. Recently, Foreign Policy has reported on the existence of a possible drone base in Lamu, Kenya. ‎The US has built a sophisticated logistics system, officially known as the AFRICOM Surface Distribution Network. It connects posts in Manda Bay, Garissa, and Mombasa in Kenya, Kampala and Entebbe in Uganda, Dire Dawa in Ethiopia, Ghana's Tema and Senegal's Dakar, as well as crucial port facilities used by the Navy's CTF-53 (Commander, Task Force 53) in Djibouti. The US maintains 10 marine gas and oil bunker locations in eight African nations, according to the Defense Logistics Agency.

Moving stand-by forces nearer

This October the U.S. deployed 200 Marines to the Naval Air Station at Sigonella, Sicily, which will eventually have a force of 1,000 Marines with the main focus on Libya only 100 miles away, actually a short hop across the Mediterranean. It proves that the US operations in Africa are growing switching from drone strikes against al-Qaida to pinpoint raids by small Special Forces teams, as seen in Somalia and Libya Oct. 5. These raids reflect a U.S. move away from the kind of risk-averse operations the Americans have been mounting with missile-firing drones to on-the-ground raids against high-value targets.

The Marines moved to Italy from Spain last month are the vanguard of a larger force dubbed Special Purpose Marine Air-Ground Task Force-Crisis Response. It was established after the Sept.11, 2012 attack on the U.S. consulate in Benghazi, Libya, in which U.S. Ambassador Christopher Stevens and three other Americans were killed. According to U.S. security specialist David Vine, the Pentagon has spent around $2 billion - and that's just construction costs - «shifting its European center of gravity south from Germany» and transforming Italy «into a launching pad for future wars in Africa, the Middle East and beyond.» Vine estimates there are now totally 13,000 U.S. troops in Italy at Sigonella and some 50 other facilities like Vicenza, a former Italian air force base near Venice, with the 173rd Infantry Brigade Combat Team (airborne), a rapid response force.

Intensive training programs launched

Thousands of soldiers are now gearing up for missions in Africa at Fort Riley, Kansas. According to the New York Times (11), the Army is implementing a program drawing on troops from a 3,500-member brigade of the First Infantry Division to conduct more than 100 missions in Africa over the next year. The missions range from a two-man sniper team in Burundi to 350 soldiers conducting airborne and humanitarian exercises in South Africa. According to the source, the brigade has also sent a 150-member rapid-response force to Djibouti in the Horn of Africa to protect embassies in emergencies, a direct reply to the attack on the United States Mission in Benghazi, Libya, last year, which killed four Americans. Africa Command is the test case for this new Army program of regionally aligned brigades that will eventually extend to all of the Pentagon’s commands worldwide, including in Europe and Latin America next year. These forces will be told in advance that their deployments will focus on parts of the world that do not have Army troops assigned to them now — creating a system in which officers and enlisted personnel would develop regional expertise, the New York Times reports. 

* * *

Critics in Africa complain Washington's approach to the continent has become increasingly militarized. Counter-terrorism policies live on the edge of international law: SOF raids and drone strikes raise questions about the international legality of such operations and their long-term impact. In some cases U.S. military engagements in Africa have already caused further instability rather than reducing the risks for international peace and security. The divided and poorly controlled Libya is an example. The extremist groups the US is supposed to fight thrive in weak and poorly governed countries, which badly need institution building, good governance and job creation. Building up well-trained and accountable African militaries is only part of the solution. The lessons learned from Somalia, Libya, Mali, the CAR and many others, like the ongoing low-intensity war against Boco Harum in Nigeria, are all important to be learnt. Besides, stiff competition for strategic resources is the specific feature of the situation in Africa. So it’s not only about fighting terrorist groups. The mission of US military is to drive rivals out of the continent or at least to limit their access to the resources and political clout. No matter all the talks going on about the times of budget constraints and sequester, the US military enhances its capability to provide global presence and carry out missions in faraway corners of the globe like Africa. 

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samedi, 23 novembre 2013

Obama wil voor 2015 burgeroorlog in Egypte ontketenen

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Obama wil voor 2015 burgeroorlog in Egypte ontketenen

'VS wil Egyptenaren elkaar laten vermoorden' - 'Obama stuurt aan op oorlog tussen Iran en Saudi Arabië, waarna Moslim Broederschap aan de macht kan komen'

Egyptenaren laten hun steun voor generaal Alsisi, die zich verzet tegen de Amerikaanse regering Obama, zien.

Volgens een nieuwsbericht op Egyoffline heeft Rusland een geheim Amerikaanse document vrijgegeven waaruit blijkt dat de regering Obama van plan is om nog voor 2015 een burgeroorlog in Egypte te ontketenen, met als doel de militaire regering omver te werpen. Obama wil hiermee wraak nemen vanwege het feit dat zijn bondgenoot, de antisemitische Moslim Broederschap president Mohamed Morsi, eerder dit jaar na massale volksprotesten door de militairen werd afgezet.

Alhoewel het bericht van Eman Nabih, auteur op Egyoffline, vooralsnog niet met een bron bevestigd kan worden, lijkt het gezien het jarenlange beleid van Obama in het Midden Oosten, waarmee radicale moslimgroepen worden gesteund en aan de macht worden geholpen, voldoende geloofwaardig.

'VS wil Egyptenaren elkaar laten vermoorden'

'Het Amerikaanse rapport dat door de Russen werd onthuld begon met de zin dat 'als de Egyptenaren geen reden hebben elkaar te vermoorden, wij er een voor hen moeten vinden...'', schrijft Nabih. 'Ons belangrijkste doel is om het Egyptische leger en het Egyptische volk nog voor 2015 tegen elkaar te laten vechten,' vervolgt het rapport. 'Als de zaken in Egypte blijven zoals ze zijn, dan krijgen we een nieuwe Nasser in de regio. Maar deze keer zal (generaal Abd Elfatah) Alsisi zelfs door de olierijke Golflanden worden gesteund, wat bij zijn voorganger niet het geval was. Op politiek en economisch vlak zal dit niet in het belang van de VS zijn.'

Golfstaten vrezen door Obama gesteunde Broederschap

Egyoffline geeft vervolgens een goede verklaring dat landen zoals Saudi Arabië de Egyptische militaire regering met miljarden dollars steunen, en niet de wereldwijde verspreiding van de Moslim Broederschap. Het Egyptische leger en generaal Alsisi zijn niet alleen in Egypte populair. In de Golfstaten en Tunesië zien we toenemende bewondering voor Alsisi. In Tunis is men reeds begonnen te zoeken naar een eigen versie van Alsisi...'

'Recent hebben de volken van de Golfstaten een toenemende bereidheid tot confrontatie laten zien, iets dat in het verleden niet hun gewoonte was. Dit komt vanwege hun angst voor de dreiging van de Moslim Broederschap, die zich nadat hun regime in Egypte werd afgezet op de Golfstaten begon te richten.'

De vraag waarom de Saudi's zowel Alsisi steunen in zijn strijd tegen de Broederschap, als de Broederschap in zijn strijd tegen de Syrische president Bashar Assad. Het antwoord is dat de Saudi's Iran -en daarmee ook Irans bondgenoot Assad- een nóg grotere bedreiging vinden.

Onthulling zeer pijnlijk voor Amerikanen

De Amerikanen onderzoeken thans hoe de Russen in het bezit van het geheime, 1736 pagina's tellende document zijn gekomen. 'Dit rapport onthult veel zaken over de plannen van de VS, en is tevens een harde slag in het gezicht van het Amerikaanse veiligheidssysteem, vooral omdat het zo kort nadat het werd opgesteld werd onthuld.' vervolgt Nabih. 'De Russen kwamen op een zeer slecht moment met dit rapport, precies nu de VS op alle niveaus duidelijke politieke nederlagen lijdt.'

Iran 'eerstegraads' strategische vijand

In het rapport zou tevens te lezen staan dat Iran een 'eerstegraads' strategische vijand van de VS is, en het Iraanse leger een directe confrontatie met Saudi Arabië kan aangaan. Tegelijkertijd wordt gesproken van het ontketenen van 'straatoorlogen' in Bahrein, Jemen en andere oostelijke Arabische landen.

Nogmaals: de authenticiteit van het rapport moet nog bevestigd worden, maar het zal voor iedereen duidelijk zijn dat Obama de Moslim Broederschap als bondgenoot heeft gekozen, en de Saudi's het Egyptische leger. Beiden steunen weliswaar de Broederschap in hun oorlog tegen Assad, maar om verschillende redenen. Obama wil de Broederschap net als in Egypte ook in Syrië permanent aan de macht helpen, terwijl de Saudi's hen enkel als instrument zien om de groeiende macht van Iran in te perken.

Complex End Game

Het aan de gang zijnde 'end game' in het Midden Oosten is veel complexer dan de meeste mensen beseffen. Naast Israël zijn er drie moslimblokken die ieder zo hun eigen belangen hebben: de Shi'iten (Iran, Irak, Syrië, Libanon, Hezbollah), de Golfstaten (Saudi Arabië, Bahrein, Qatar, etc.), en de Moslim Broederschap, die de nationale grenzen wil opheffen en het Turks-Ottomaanse Rijk wil doen herleven, een doel dat ook wordt nagestreefd door de Turkse premier Erdogan.

Obama wil oorlog tussen Iran en Saudi Arabië

In plaats van dat Obama de Golfstaten helpt Assad af te zetten, lijkt hij juist Iran te helpen. Dat lijkt onzinnig, tenzij het juist zijn doel is een oorlog tussen Iran en Saudi Arabië te veroorzaken. Zo'n oorlog zal zowel Iran, Syrië als Saudi Arabië ernstig verzwakken, waardoor de Moslim Broederschap, Obama's echte bondgenoot, in het machtsvacuüm kan springen. (1)

Ambassadeur VS dreigt Egypte met burgeroorlog

Al in juli dreigde de Amerikaanse ambassadeur Patterson generaal Alsisi dat als hij niet alle Moslim Broederschapleden zou vrijlaten, de VS ervoor zou zorgen dat Egypte net als Syrië in een burgeroorlog zou worden gestort. Het antwoord van de generaal: 'Noch u, noch uw land kan Egypte en zijn volk overwinnen.' (2)

Xander

(1) Walid Shoebat / Egyoffline / Eman Nabih
(2) Gatestone

samedi, 16 novembre 2013

Africa: The Forgotten Target of NSA Surveillance

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Wayne Madsen:

Africa: The Forgotten Target of NSA Surveillance

Ex: http://www.strategic-culture.org

For the Western media, Africa is always a mere footnote, a continent that is generally forgotten in matters of espionage and electronic surveillance. However, as leaders in Europe, Latin America, and Asia bemoan the surveillance activities of the U.S. National Security Agency (NSA), Africa has also been a victim of overarching communications surveillance by the United States… 

Although Africa trailed the rest of the world in adopting enhanced information technology, it has not been ignored by the signals intelligence (SIGINT) agencies of the Five Eyes countries (United States, United Kingdom, Canada, Australia, and New Zealand) or one of the Nine Eyes SIGINT alliance nations, France. Satellite communications, undersea fiber optic cables, cell phones, and Internet are all subjected to the same level of surveillance by NSA, Britain’s Government Communications Headquarters (GCHQ), the Communications Security Establishment Canada (CSEC), and Australia’s Defense Signals Directorate as is directed against targeted countries in Latin America, Asia, the Middle East, and eastern Europe. 

In fact, African nations have long worried about the susceptibility of their Internet communications to eavesdropping by the West. In an article written by this author for the May 1, 1990, edition of the computer magazine Datamation, titled «African Nations Emphasizing Security,» it was pointed out that the African countries taking a lead over twenty years ago to protect their sensitive data from surveillance included South Africa, Ghana, Egypt, Senegal, Tanzania, Botswana, Guinea, Ivory Coast, Benin, and Namibia. 

The classified NSA documents revealed by whistleblower Edward Snowden point out how Africa’s communications are under constant surveillance by NSA’s and its allies SIGINT agencies. One TOP SECRET STRAP 1 document from GCHQ states that all countries’ diplomatic services use smart phone and that these are favored targets for surveillance. Thousands of e-mail addresses and cellular phone numbers or «selectors» of African government officials are stored in massive worldwide phone book and e-mail directories. NSA databases containing «selector» and «content» information are used by eavesdroppers to focus in on certain conversations in Africa and abroad. These metadata capture and storage repositories have cover names such as FAIRVIEW, BLARNEY, STORMBREW, OAKSTAR, and PINWALE.

One NSA global email and phone call interception analysis program called BOUNDLESSINFORMANT tracks the monitoring of digital telephony (dial number recognition or DNR) and email and other digital textual communications (digital network intelligence or DNI). A «heat map» generated by BOUNDLESSINFORMANT indicated that the number one target for «Five Eyes» surveillance in Africa was Egypt, followed by Kenya, Libya, Somalia, Algeria, Uganda, Tanzania, and Sudan. In 2009, NSA’s «selector» databases contained the email addresses, phone numbers, and other personal information for 117 customers of Globalsom, an Internet service provider in Mogadishu. The names included senior Somali government officials, a senior UN officer resident in Mogadishu, and an official of World Vision, a non-governmental organization (NGO) which has often been linked to CIA covert activities. A number of informed observers have speculated that Snowden, who worked for the CIA before switching over to the NSA, may have been prompted by nameless officials in Langley, Virginia to release to the world the nature of NSA’s surveillance. NSA’s omniscient surveillance capabilities may have threatened to expose covert CIA agents abroad to a competitive and more powerful intelligence agency so an effort was made, through Snowden, to clip the wings of an NSA that was increasing its influence at the expense of the CIA.

There has always been a rivalry between U.S. intelligence agencies in Africa. Long the haunt of the CIA, especially during the Cold War, there has been resentment in the corridors of the CIA in Langley over the increasing activities of NSA in Africa. In the 1950s and 60s, NSA’s operations in Africa were largely confined to three signals intelligence support bases: Naval Security Group Activity Kenitra (formerly Port Lyautey); the Army Security Agency’s intercept station at Kagnew station, Asmara, in what was then Ethiopia; and airborne SIGINT support at Wheelus U.S. Air Force base, outside of Tripoli, Libya. NSA made no secret of its presence at the three bases and it was the fear of the new revolutionary government of Zanzibar in 1964 that prompted it to expel the National Aeronautics and Space Administration (NASA) Project Mercury tracking station from the island nation because of the presence of Bendix Corporation technical representatives. Bendix, in addition to supporting NASA, also provided technical support for NSA bases circling the Soviet Union. 

After the closure of the three African bases and the creation of the joint NSA-CIA Special Collection Service (SCS), NSA SIGINT outposts, operating under diplomatic cover, were set up in U.S. embassies, including those in Nairobi, Lagos, Kinshasa, Cairo, Dakar, Addis Ababa, Monrovia, Abidjan, and Lusaka.

For the past twenty years, NSA has increased its mobile intercept operations in Africa. In particular, during the first Rwandan invasion of the Democratic Republic of Congo (then Zaire) in the 1990s, the NSA maintained a communications intercept station in Fort Portal, Uganda, which intercepted military and government communications in Zaire. Some of the intelligence derived from the SIGINT was shared with the armed forces of Rwandan leader Paul Kagame, a client dictator of the United States whose invasion of Zaire led to the ouster of long-time American ally Mobutu Sese Seko. 

During the Cold War, NSA’s ground operations in Africa were largely confined to an intelligence-sharing relationship with apartheid South Africa. NSA received South African SIGINT, mostly intercepts of naval and merchant ships sailing around the Cape of Good Hope. NSA covertly supported South Africa’s Silvermine intelligence center, located inside a mountain under Costanzia Ridge, near Cape Town. NSA kept its relationship with Silvermine under complete wraps, owing to international sanctions against South Africa at the time. Silvermine has fallen into general disrepair with thieves now stealing copper from the base’s antenna field.

However, with the mushrooming of drone bases throughout Africa there has come a renewed NSA SIGINT presence on the continent that provides both technical support to drones fitted with signals intelligence-gathering payloads and on-site analysis of the communications intercepted by the remotely-controlled intelligence platforms. The largest permanent NSA presence in Africa is at Camp Lemonnier in Djibouti, where NSA analysts monitor communications intercepted by drones and manned surveillance aircraft and directly from intercept taps on foreign satellites and undersea cables. Pilatus PC-12 surveillance aircraft, complete with SIGINT packages, are flown out of Entebbe, Uganda as part of Operation TUSKER SAND. NSA military and civilian personnel are also assigned to U.S. surveillance installations at Ouagadougou International Airport in Burkina Faso and Diori Hamani International Airport in Niamey, Niger. The base in Ouagadougou is part of Operation CREEK SAND that includes the use of SIGINT packages installed on Pilatus PC-12 surveillance aircraft.

NSA mobile units, such as the one that was set up in a residential home in Fort Portal, routinely operate out of U.S. forward bases in Obo and Djema, Central African Republic, and Kisangani and Dungu in the Democratic Republic of Congo. SIGINT-enabled drones also fly from U.S. bases at Arba Minch, Ethiopia and Victoria Airport on the island of Malé, Seychelles. NSA personnel have also been assigned to Camp Gilbert, Dire Dawa, Ethiopia; Camp Simba, Manda Bay, Kenya; Mombasa, Kenya; Nzara, South Sudan; Leopold Senghor International Airport, Dakar, Senegal; and Boulé International Airport, Addis Ababa, Ethiopia. Small NSA listening facilities have also been located at the Voice of America transmitter stations on Sao Tomé, one of the two islands that comprise the nation of Sao Tomé and Principe, and Mopeng Hill, Botswana. 

In fact, NSA personnel are found in so many exotic locations in Africa and elsewhere in the world, one NSA briefing slide released by Snowden, titled "Know your cover legend," instructs NSA personnel on covert assignment abroad to "sanitize personal effects" and bars them from sending home any postcards or buying local souvenirs. In reality, the fastest means of communications in Africa remains the «jungle telegraph,» the word of mouth alerts that travel from town to town and village to village warning the local residents that there are Americans in their midst. It is the one means of communications NSA cannot automatically tap unless NSA’s agents overhear conversations and understand obscure African dialects. Somali insurgents have stymied NSA eavesdroppers by using coded smoke signals from networks of burning 55-gallon drums to warn of approaching U.S., Kenyan, Ethiopian, and other foreign troops.

NSA proclaims its prowess at eavesdropping on any communication anywhere in the world. Africa has shown the boastful U.S. intelligence agency that the only thing NSA excels at is the art of exaggeration.




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